« S’il faut apprécier la qualification sans considérer le style ? Non, il faut tout regarder. Il n’y a pas de raison de cacher les choses. Les joueurs eux-mêmes les analysent très bien, a expliqué le coach des Gunners au JDD. Ils manquaient de rythme collectif contre l’Australie et étaient déséquilibrés dans leur structure. Ils en ont discuté et Deschamps a bien rééquilibré l’équipe contre le Pérou. De l’extérieur, on a encore l’impression que ça joue avec le frein à main, mais c’est peut-être logique. Ils n’ont pas un groupe très difficile, ils ont la pression de devoir en sortir sans mal. On a une marge de progression et on a au moins l’esprit libéré. »
« Cette jeunesse peut être problématique »
Il n’a pas vraiment apprécié la deuxième mi-temps contre le Pérou : « On s’attend quand même à avoir plus le ballon. A ce niveau-là, il y a de la frustration. » Il pense que le pressing n’était pas à la hauteur : « A la récupération du ballon, il n’y avait pas assez de disponibilité et on l’a très vite perdu. On a eu de la chance de ne pas jouer contre une nation ayant plus d’attaquants de valeur. » Il croit aussi que le sélectionneur a bien fait de revoir son schéma tactique : « Si ton idée ne marche pas, il ne faut pas s’obstiner. Il a bien fait de changer. A la base, on a minimisé et peut-être lui aussi d’ailleurs, le niveau d’expérience. Les retours de Giroud et Matuidi ont donc beaucoup apporté. Mais cette jeunesse peut être problématique, il n’y a qu’à analyser l’âge moyen des équipes qui ont remporté la Coupe du monde. »
Et de conclure sur ce que serait un Mondial réussi : « Rentrer dans le dernier carré. Notre appétit va grandir très vite. L’équipe affiche une belle solidarité, et on sera plus à l’aise contre des équipes très techniques qui arrivent à faire le jeu. Car on a un potentiel extraordinaire pour des contre-attaques explosives. »