Le défenseur phocéen garde en travers de sa gorge le dérouler de l’Euro 2016 : « Ça fait deux ans que j’y pense. J’aurais aimé jouer toute la compétition. Mon destin en a choisi autrement. J’ai dû me remettre en question et travailler doublement pour avoir la chance de revenir et revivre un moment comme ça », a-t-il expliqué à L’Equipe. Il accepte néanmoins son rôle de suppléant : « On est privilégiés, donc je ne ferai jamais chier parce que je ne joue pas. C’est dommage de se retrouver remplaçant, mais c’est un sport collectif donc si on n’accepte pas ça, il vaut mieux faire de la boxe », a-t-il ajouté.
« La France reste outsider »
Il qualifie enfin la génération actuelle d’ « extraordinaire ». Il espère que l’équipe de Didier Deschamps ira loin : « Ça va se jouer sur l’humilité. On va être attendus mais on a une belle équipe. On reste outsiders derrière l’Allemagne, le Brésil, l’Argentine, l’Espagne. La Belgique sera là aussi. Et puis, ça ne sera pas facile au premier tour contre le Danemark et attention au Pérou, qui a la technique et la vitesse. Avec l’âge, j’ai appris à être beaucoup plus méfiant et respectueux avec toutes les équipes. » Il se projette quand même un peu : « Si on arrive en finale, j’espère que c’est moi qui vais marquer ! Non, tiens, j’espère que ce sera Kanté qui donnera la victoire. C’est un bon copain, on est toujours ensemble. »
Pour rappel, Adil Rami compte 35 apparitions sous le maillot de l’équipe de France, depuis le début de sa carrière.