« Ma maman, elle n’y connaît rien au foot, elle ne suivait que mes matchs, et encore, mais elle entendait le bruit de fond au bar-tabac-PMU et ça lui a fait beaucoup de mal… Moi j’avais le sentiment de ne pas pouvoir relever la tête. Tous les jours j’entendais que j’étais nul, alors je me disais qu’à un moment ces gens finiraient par avoir raison. Mais la force venait de mes coéquipiers et d’Aimé Jacquet. Rire, sourire avec Candela, Zizou, « Lolo Blanc » me faisait beaucoup de bien. Mais c’était dur, je dormais très mal », s’est rappelé l’ancien attaquant de l’OM dans L’Equipe.
« Je libère tout avec mon but contre l’Afrique du Sud »
« Je suis la tête de Turc, et Aimé aussi… Mais je libère tout cela avec mon but contre l’Afrique du Sud. On passe d’une émotion à une autre. Je suis à Marseille, en plus, alors que je n’imagine jamais une seconde qu’Aimé va me faire entrer, a-t-il poursuivi. Jamais, jamais, pas moi avant-centre… (…) Bien sûr, il y a les sifflets, les deux ou trois ratés… Tout est horrible. Même l’occase que j’ai, plutôt bien jouée, le ballon en profondeur de Zizou sur mon bon pied… J’ouvre le pied, le gardien sort bien. Ce n’est pas un raté, juste un face-à-face que le gardien anticipe. Mais ça siffle. J’avais l’impression que tout ce que je faisais, c’était nul. Même mon père, après, m’a demandé comment j’avais fait pour résister. Je ne sais pas. »
Dugarry s’est ensuite blessé et est revenu pour prendre part à 24 minutes de la finale face au Brésil (3-0). Une telle leçon de vie ne devrait-il pas l’amener à se montrer moins sévère en tant que consultant ?