« Il est certain que toutes les options sont sur la table, y compris celle de construire notre propre stade. Nous avons les moyens financiers de cette ambition-là. Nous pensons que ce serait dommage, compte tenu des atouts que représente le fait d’avoir un stade en coeur de ville. Mais il faudra se rendre à l’évidence », a lancé le président de l’OM à La Provence.
« Les vrais propriétaires, ce sont les créanciers »
Il estime d’ailleurs que l’enceinte n’appartient déjà plus à la ville : « J’entends que le Vélodrome doit rester la propriété des Marseillais. Malheureusement, ce n’est plus le cas depuis plusieurs années. Pourquoi ? Parce que la rénovation du stade a reposé largement sur de la dette. Cette dette qui, initialement, était détenue par des établissements français ayant pignon sur rue, a, depuis, été cédée sur le second marché à des institutions financières plus ou moins exotiques, disséminées partout dans le monde. Quand on bâtit une entreprise sur de l’endettement, les vrais propriétaires, ce sont les créanciers. »
Le niveau d’ambition du projet revu à la baisse ?
Et de conclure : « Il est clair que notre niveau d’ambition pour le projet que nous portons dépendra très clairement de notre capacité ou non à exploiter l’outil important et stratégique que représente l’Orange Vélodrome. (…) Nous n’attendrons pas 2020 pour réviser nos ambitions à la baisse si l’exploitation du stade ne nous est pas confiée. »
La municipalité a évidemment porté un rude coup à son club, en validant un financement par le biais d’un partenariat public-privé dont le coût réel a été estimé à plus de 500 millions d’euros par la Cour des comptes (lire ici). Et compte tenu du coût de la location et de l’impossibilité d’en devenir le gestionnaire, il semble évident que l’OM aurait plus à gagner en construisant un stade totalement adapté à ses besoins. Le bras de fer s’annonce…