« On va se dire les choses. On reproche la durée du contrat et la valeur des droits achetés (45 millions d’euros jusqu’en 2024, Ndlr). Mais bon, je comprends beIN. A leur place, si on m’avait donné ce contrat, je me serais jeté dessus. Mais comment le vendeur (la LFP) a-t-il pu faire ça ? » s’est interrogé le président de l’OM (propos recueillis par L’Equipe). Et de poursuivre en indiquant qu’il surveillera désormais quels clubs sont mis en valeur dans les autres pays : « Il ne faut pas que ce soit le moyen de valoriser le PSG à l’étranger, même si je reconnais qu’il n’y a pas de meilleure locomotive que Neymar pour promouvoir le football français. »
« Il faut sacrifier des revenus à court terme »
Il pense qu’il va falloir changer des habitudes : « Je trouve qu’à la Ligue nous adoptons un peu une attitude de contrôleurs de gestion, d’expert-comptables. La Liga espagnole dépense 23 millions d’euros par ans pour se développer. En France, c’est 3,5 à 4 millions d’euros. Les bras m’en tombent. Ce n’est pas avec ça que l’on va être compétitif. Il faut sacrifier des revenus à court terme. Le propriétaire de l’OM est américain. Il est impossible de voir un match de L1 aux États-Unis… Il faut changer notre logiciel. »
Pour rappel, le contrat des droits TV internationaux signé avec beIN Sports l’a été en 2011, et a été prolongé en 2014 (les dirigeants ont depuis changé). La France plafonne donc à 45 millions d’euros par an, contre 250 million pour la Bundesliga, 370 millions pour la Serie A, 650 millions pour la Liga et 1,3 milliard pour la Premier League. La démonstration, s’il en fallait, de la gestion d’amateur qui a très longtemps prévalu à la LFP. Et on ne parle pas des interventions de certains chefs d’État…