Olmeta : « Quand Barthez l’a gagnée, je l’ai gagnée »

Pascal Olmeta s’est remémoré la victoire de l’OM de 1993, en Ligue des Champions. Il avait perdu sa place au profit de son ami, Fabien Barthez.

Pascal Olmeta

« Quand on est deuxième gardien et qu’on porte ses amis, on est obligé de la jouer. Tu souffres plus sur le banc… C’est mortel ! Je ne sais pas comment font Rudi Garcia, les coaches… C’est de la folie. Je ne sais pas si je pourrais, tu pètes un câble, tu deviens fou ! » a-t-il lancé dans les colonnes de La Provence. Le portier aime en reparler : « On a tous une réplique et des photos à la maison, et les tiens te posent des questions. Parce qu’on parle toujours de ces enfoirés de Parisiens qui le la gagnent pas (sic) et on est content (rires) ! »

« Nos regards étaient plus souriants que ceux des Italiens »

Avant Milan, il n’a pas pris la parole dans les vestiaires : « Quand tu vois tes potes, la parole ne sert à rien. C’est le regard, la déconnade. À aucun moment, on ne s’est pris au sérieux. Ça a fait notre force. (…) Tu ne fais pas le match avant, tu ne t’enfermes pas dans ta chambre, tu passes le message d’oublier que demain tu vas la jouer. Les plus jeunes étaient sous nos ailes, il ne pouvait rien nous arriver. La différence était que nos regards étaient plus souriants que ceux des Italiens. C’était notre force et c’est cette âme qu’il manque à Paris. »

« Quand Barthez l’a gagnée, je l’ai gagnée »

Le Corse s’est également souvenu de la préparation de Fabien Barthez : « Jamais il n’a été question de se mettre une gifle ou de se faire la gueule. C’était Fabien, je le portais, on s’entraînait avec Jean Castaneda. On devait la gagner ensemble. Quand il l’a gagnée, je l’ai gagnée. (…) Si je lui ai parlé ? Ah ben oui ! Qu’est qu’on se dit ? Que des conneries, que des conneries (rires) ! Tu parles d’autre chose que de ballon, et puis si tu lui parles de ballon, il t’envoie chier. Il faut le connaître. Une tape amicale ou une boutade, mais jamais il ne fallait lui parler de ballon. »

Pour rappel, Olmeta a porté le maillot olympien à 112 reprises, de 1990 à 1993. Il a ensuite rejoint Lyon.

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