Commission de discipline : le dossier de l’OM était-il vide ?

La réunion de la commission de discipline a donné lieu, d’un point de vue phocéen, à des décisions très favorables aux Lyonnais.

Jean-Michel Aulas

Dans son édition du jour, L’Équipe, via ses journalistes Bilel Ghazi (basé à Lyon, Ndlr) et Mathieu Grégoire (son homologue à Marseille) ont composé un article sur l’audition d’OM-Lyon devant la commission de discipline. Grégoire avait commenté la sortie de Jacques-Henri Eyraud sur Twitter, mardi soir : « Le résumé de la soirée. Bon devant la commission de discipline (comme Lopes d’ailleurs côté Lyon), en demandant une vraie justice basée sur les textes, JHE a compris où est niché le vrai pouvoir. La coulisse et le réseau : c’est l’histoire du foot (et du monde aussi », avait-il publié, tard dans la soirée. Le contenu du papier, écrit en collaboration avec son confrère lyonnais, est quelque peu en contradiction avec ses premières impressions.

La commission sensible aux arguments lyonnais…

Pour résumer, d’après l’exploitation des images, les Lyonnais sont les victimes de la soirée. Adil Rami, voire les Marseillais d’une façon générale, sont les coupables. Le défenseur phocéen a écopé de la peine la plus lourde, à égalité avec le multirécidiviste Anthony Lopes (le seul à avoir mis un coup…). Grand prince, le club de JMA aurait demandé à la commission de discipline de ne pas convoquer Steve Mandanda (qui décide ?).

Alors qu’on pouvait plutôt imaginer une équivalence de traitement Marcelo-Rami, le Brésilien n’a pas été vraiment sanctionné (2 matchs avec sursis) : son coup sur Florian Thauvin est passé inaperçu, ses multiples provocations n’étaient qu’une « réponse ». Les insultes proférées par Jordan Ferri et Mouctar Diakhaby n’ont pas été retenues. L’OM avait demandé à ce que huit membres de l’équipe lyonnaise soient convoqués, sur la base de ses investigations. Il n’a pas été entendu. Les membres de la commission ont même eu des doutes sur le certificat médical de l’intendant de l’OM. Ils ont pour ainsi dire donné avantage à Lyon sur toutes les situations qui auraient pu permettre de charger les joueurs de Bruno Genesio. Il faut croire que les 60 pages du dossier concocté par les Phocéens n’étaient basées que sur du vent…

Cette décision donne du relief à celles qui ont abouti au blanchiment de Mariano Diaz, après la grossière simulation de Toulouse, et surtout de Marçal, qui s’en était violemment pris à un juge de touche. Et on n’ira pas jusqu’à rappeler le mythique traitement des affaires Clerc-Ribéry de 2006. Malgré les gesticulations de Jean-Michel Aulas, tout laisse à penser que cette affaire n’en est qu’à ses balbutiements.

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