« On s’en est sorti par le talent individuel de Mbappé, de Pogba, mais pas en contrôlant le match. Globalement, il nous manque de la maîtrise au milieu. Même face à un adversaire qui sera l’un des plus faibles de cette Coupe du Monde, nous n’avons pas été capables de le faire », a-t-il expliqué dans les colonnes de L’Équipe.
« Deschamps est un pragmatique »
L’ancien latéral gauche pense qu’il sera difficile de rattraper le retard, d’ici juin : « L’Espagne est l’Allemagne dégagent une force collective, quels que soient l’adversaire et la force du moment. Nous, nous n’avons pas ça. On ne l’aura pas d’ici à la Coupe du Monde. Par contre, on peut facilement obtenir une équipe plus structurée, plus solide avec plus de discipline et d’agressivité. Didier Deschamps est un pragmatique qui peut s’adapter à l’adversaire et qui choisit son équipe en fonction des joueurs qu’il considère les plus en forme, les plus compatibles ensemble. Pour lui, me semble-t-il, la philosophie de jeu n’est pas une obsession. Elle passe après le choix des hommes. »
Et de conclure : « Cette équipe a du mal à se révolter ou à se sublimer à chaque fois qu’elle s’est heurtée à un os. Elle doit progresser sur le plan mental. Je veux voir l’émergence de nouveaux leaders. C’est indispensable. La personnalité, c’est la marque des grandes équipes. »
Didier Deschamps a considérablement rajeuni le groupe France et se passe des leaders techniques de l’Euro 2016. L’association de trois milieux à vocation de récupération annihile les espoirs de voir cette équipe faire du jeu.