« Je veux encore aller plus loin. J’ai encore le pied sur le frein, ceux qui me connaissent me le disent », a-t-il expliqué à La Provence. Et de poursuivre : « Ceux qui me connaissent savent de quoi je suis capable, techniquement. Je regarde mes vidéos et j’ai l’impression que certains ne voient pas (ce que je fais). Celui qui connaît le ballon s’en rend compte, connaît mes qualités et voit de quoi je suis capable en une action. »
« Si certains ne veulent pas le croire… »
Il estime qu’il dispose de la technique pour jouer plus haut : « Le coach me dit que je suis bon quand je récupère et je fais jouer les autres. Il ne m’interdit pas de me projeter, mais me rappelle que je suis un équilibre pour l’équipe. Il veut que je finisse un match sans perdre un ballon. Il m’en sait capable. J’aime bien faire du box to box, ma marque de fabrique. En sélection, on pense que j’ai la technique pour jouer derrière l’attaquant. Ici, on me demande d’être récupérateur, je m’adapte. Je suis capable de prendre le ballon et d’éliminer deux ou trois adversaires. Si certains ne veulent pas le croire, c’est leur problème. Si le jeu le demande, je le ferai. » Il se moque des commentaires négatifs : « Le foot est comme ça. Au départ, certains se demandaient ce que je foutais là ; aujourd’hui, ils me disent que je suis un monstre. »
Une interview étonnante, qui montre le caractère d’un joueur qui a vraiment conscience de ses qualités. Anguissa a fort heureusement connaissance de son énorme défaut de concentration : « Parfois les choses sont faciles, je me relâche. » Le milieu de terrain sort quelquefois de son match à la première passe manquée. Outre le travail, le mental et l’humilité seront assurément nécessaires pour lui permettre de franchir un palier.