« C’est un gagnant, un battant. (…) Est-ce un mauvais cancer ? Oui, s’il dépasse un certain stade. Ce n’était pas le cas de Bernard Tapie, qui, contrairement à ce qu’on a pu lire, n’avait pas de métastases », a-t-il expliqué au Point. L’intervention chirurgicale s’est bien passée : « L’opération a consisté à enlever la moitié de l’oesophage et les trois quarts de l’estomac. L’oesophage a été remplacé par un tube fabriqué avec le morceau d’estomac restant. Le tout a duré cinq heures, ce qui n’est pas très long pour ce type de chirurgie. Il n’y a eu aucune complication. »
« Quand Tapie a décidé de guérir, il guérit »
L’ancien patron de l’OM a eu un réveil atypique : « Il a eu un « post-op » très particulier, un « post-op » à la Bernard Tapie. C’était impressionnant. Dès le lendemain, il était complètement réveillé, et c’est tout juste s’il ne voulait pas partir travailler. Il est resté en réa pendant cinq jours, tout s’est passé à merveille. Il est revenu dans le service pendant trois jours, avant de quitter l’hôpital. En moyenne, les malades y séjournent dix-huit jours, certains ne rentrent chez eux qu’au bout de trois mois. C’est vraiment un gagneur. Quand il a décidé de guérir, il guérit. »
Une nouvelle chimiothérapie ?
Bernard Tapie ne regrossira pas : « Son estomac a été beaucoup réduit, il doit fractionner ses repas. C’est logique qu’il ait beaucoup maigri. Il ne reprendra pas les kilos perdus. (…) Il entre dans les bons cas, statistiquement, puisque la tumeur était bien limitée, il n’y avait pas de ganglions envahis et la résection a été très large. Mais il est impossible d’en dire plus. Actuellement, une discussion a lieu entre cancérologues sur la nécessité de refaire une chimiothérapie. »
Et de conclure : « Honnêtement, j’ai été surpris de la qualité des rapports avec cet homme, très souvent décrit comme un emmerdeur. Ça a été un patient facile, agréable et respectueux de toute l’équipe, à la différence de certaines pseudo-vedettes. Il a été parfait. »