« Quand tu joues le jeudi et le dimanche, ça te coûte des points en championnat, c’est une évidence. Parce que ça te coûte de la fatigue, mentale et physique, et des blessures, surtout, a confié l’entraîneur du LOSC dans les colonnes de L’Equipe. En France encore plus qu’ailleurs : c’est un championnat très homogène, et surtout, on enchaîne le dimanche et non le lundi. Entre trois et quatre jours de récupération, la différence est énorme : statistiquement, c’est 50 % de blessures en plus. Quand l’OM avait été champion, en 2010, j’avais dit à Didier Deschamps : « Entre vous et Lyon, le premier à être éliminé de la Coupe d’Europe sera champion. » Lyon est allé en demi-finale de la C1, l’OM n’a pas passé les poules (reversé et éliminé en 8es de finale de la C3, Ndlr), et il a fini champion. »
« L’OM a l’Europe dans son ADN »
Il estime néanmoins qu’il ne faut rien lâcher : « En France, au nom de droits télé, on empêche les entraîneurs d’aller au bout de la compétition. À Saint-Étienne, je l’ai toujours jouée à fond, parfois au détriment du championnat. C’est pareil à l’OM : Rudi Garcia a une grosse pression pour finir sur le podium, mais l’OM a l’Europe dans son ADN, c’est impossible de faire l’impasse. Surtout après tous les matchs qu’ils ont déjà joués ! Un huitième, ce n’est pas rien. Avec la nouvelle formule, à partir des quarts, cela ressemble à la Ligue des Champions. Leur rival, c’est Lyon. Ils ont la même problématique et ils ne la balanceront jamais, parce qu’ils ont la finale à domicile », a-t-il ajouté.
Et à l’inverse, sans élégance, Monaco a fait l’impasse sur la C3, alors qu’il aurait certainement pu faire l’effort d’accrocher la 3e place de son groupe, en C1. On peut imaginer que son petit calendrier explique en bonne partie l’avance qu’il est en train de prendre en Ligue 1.