Le consultant de Canal+ se rappelle avoir côtoyé un génie, lors de la saison 1989-1990 : « Le meilleur ? Enzo Francescoli. J’ai pris un plaisir fou à évoluer à ses côtés. Ses amorties de la poitrine étaient magiques… Il était très fort sur le terrain et, en dehors, c’était un modèle de simplicité et d’humilité », a-t-il confessé à L’Équipe. Son opposant le plus redoutable évoluait sous les couleurs du grand Milan AC de l’époque : « Frank Rijkaard ! C’était un baobab. Je l’ai affronté avec l’OM en Coupe d’Europe et j’ai le souvenir qu’il se dressait comme un arbre au milieu du terrain. Si tu essayais de taper dessus, tu avais la sensation de rebondir. (Il sourit.) Et il était très intelligent dans le jeu : face à lui, tu payais cash le moindre relâchement. »
Une énorme dispute entre Tapie et Mozer
Sauzée s’est aussi souvenu d’une énorme dispute, qui a eu lieu dans le vestiaire phocéen : « C’était entre Bernard Tapie et Carlos Mozer, à la fin de la saison 1991-1992. Je sais que Mozer est souvent décrit comme « l’adversaire le plus méchant » dans cette rubrique, mais dans la vie de tous les jours, c’était un type d’une gentillesse hallucinante. Pourtant, il s’est donc accroché un jour dans le vestiaire avec le boss et ça avait été très chaud. Je crois qu’ils s’étaient disputés quelques jours plus tôt au téléphone… Devant nous, Tapie lui avait sorti : « Tu te prends pour qui Carlos ? Si je n’étais pas venu te chercher à Benfica, personne ne te connaîtrait. Au téléphone, tu m’as mal parlé : jamais personne ne m’avait parlé comme ça, même pas le président de la République ! » Bon, ça sonnait la fin de l’aventure marseillaise de Carlos… »
Pour rappel, Franck Sauzée a porté les couleurs olympiennes de 1988 à 1990, puis de 1991 à 1993. Il a inscrit 23 buts en 125 matchs de Division 1, et 10 buts en 19 rencontres de C1.