« J’ai entendu parler d’une révolte des joueurs. Je ne trouve pas que ce soit le bon terme. C’est une réaction des joueurs, qui ont envie, dans l’intérêt du club et même de leur entraîneur, de pouvoir discuter avec pour essayer de voir s’il n’y a pas la possibilité de changer, non pas ma totalité des choses, mais un petit peu, a déclaré l’ancien entraîneur de l’OM. Jouer en 3-3-4, c’est comme si un architecte expliquait que la pyramide, il fallait qu’elle soit la pointe en bas : ce n’est pas évident pour les maçons. On demande un pressing de 90 minutes et aux quatre attaquants de presser les quatre défenseurs, de façon à ce qu’ils aient des difficultés pour relancer, et les latéraux pour monter. C’est comme si tu demandes à un boxeur de mettre des coups à son adversaire pendant 12 rounds, c’est presque mission impossible. Marcelo Bielsa, qui a ces habitudes-là avec ses qualités et ses défauts, doit pouvoir écouter ses joueurs et trouver, en discutant, la bonne solution par rapport aux difficultés qu’ils ont, et aux difficultés qu’ils ont de changer ses habitudes. Je trouve ça tout à fait intelligent. »
Et de poursuivre : « Il préfère mourir avec ses idées plutôt que vivre avec celle des autres, ça se discute aussi. Si, par exemple, tu peux piquer deux ou trois idées des autres qui te permettent de rester en vie, j’appellerais ça, une fois de plus, de l’intelligence. Mais bon, son surnom n’est pas ‘El Génie’ mais ‘El Loco’. Donc c’est qu’il doit être spécial, quelque part, et il faut le prendre avec ses qualités et ses défauts. Et n’oublions pas ses énormes qualités qui sont que ses contenus d’entraînement font que les joueurs, individuellement, progressent, par rapport à des ateliers, des répétitions de gestes, par deux, par trois… Tout ça c’est pratiquement parfait. Ensuite, le management et l’explication à ses joueurs qu’on joue en 3-3-4, ce n’est pas évident… »