« Quand j’ai commencé à Canal, en 1998. Là, c’était très tendu. Pourquoi ? Parce que d’un côté tu avais des Marseillais, et de l’autre, des Parisiens. Des « vrais ». Ce n’était pas encore vraiment le temps où les clubs s’échangeaient les joueurs. Ça n’existait pas. Il y avait une véritable identité d’équipe, qui n’existe plus. À Paris, comme à Marseille, excepté peut-être le petit Maxime Lopez, je ne sais pas s’il y a des éléments nés dans les deux villes. Dans le passé, dans les vestiaires ou dans le tunnel, je peux te dire que tu n’allais pas faire la moindre interview. Il y avait des internationaux des deux côtés, du lourd, avec une présence, une carrure. Il y a eu des Classiques où on nous disait, « Les caméras, faut pas les mettre là » », s’est rappelé l’ancien joueur toulonnais.
Il regrette ses rencontres pimentées : « Franchement, je préférais cette atmosphère chaude, où tu sentais que ça pouvait exploser à n’importe quel moment. Regarde, aujourd’hui, tu n’as même pas de petites phrases, de petits mots avant la rencontre. Moi, j’aimais bien ce chambrage, ça montait en puissance, etc. Malheureusement, on s’est trop éloignés de ça en voulant que tout soit aseptisé. Pour moi, tout en restant à la limite des choses, un PSG-OM doit toujours rester brûlant et chaud. Le football, c’est aussi de la passion. »