« J’ai l’espoir de gagner. Nous avons une très bonne équipe, avec du caractère, et ça finira par payer, a jugé le patron de l’OM. Mais je veux garder une vue d’ensemble. Nous pouvons très bien être très heureux ce soir mais le projet ne serait pas abouti pour autant. À l’inverse, une défaite ne remettrait pas tout en cause. Oui, c’est un rendez-vous important qui excite tout le monde, mais ce n’est qu’un match. Nous devrons un jour dépasser le PSG pour devenir des champions. Nous sommes au début du processus. »
L’Américain sait bien qu’il ne peut pas lutter, financièrement, avec le club parisien : « Je suis un privilégié mais je n’ai pas le carnet de chèques des Qatariens. Ce serait une stratégie ridicule que de dépenser plus qu’eux pour gagner. Personne n’y arrive. Ça ne veut pas dire que nous ne dépenserons pas, mais nous devons être plus ingénieux. Dépenser plus que les 200 millions d’euros annoncés ? Nous devrons faire une évaluation à ce sujet. Il est trop tôt pour être définitif dans un sens ou dans l’autre. »
Il a enfin évoqué la possibilité de recruter un joueur fuoriclasse, en attaque : « Vous achetez une maison, vous avez un budget et un plan pour la rénover. Si au premier jour, vous flashez sur une oeuvre d’art et que vous dépensez tout l’argent pour l’acquérir, que faites-vous de votre projet ? Il est préférable qu’elle arrive quand vous avez reconstruit vos fondations, la plomberie, l’électricité… À mon humble avis c’est une erreur de se laisser griser par un objet brillant. »
S’il est moqué par certains médias, le projet n’en est qu’à sa première année. Il faut évidemment lui donner du temps pour qu’il se mette en place, sous peine de le tuer avant qu’il n’ait une chance de s’accomplir.