« Ce match, au départ, ce n’était pas facile pour les Parisiens. Cette équipe était différente de maintenant. L’équipe actuelle a plus de possession, celle de Carlo Ancelotti faisait plus jouer en contre, s’est-il souvenu. C’était plus ouvert pour nous. Ce match, on l’a perdu 2-0, c’était intense. En plus, Joey Barton, c’est un sanguin. C’est un Anglais, mais il était plus Marseillais que ceux qui sont nés là-bas. À Marseille, ça ne rigole pas sur ce match. Lui, il était tellement à fond, il a dit à Zlatan que son nez était si long qu’il n’arrivait pas à voir ses chaussures. C’était pour le chambrer, pour le faire sortir de son match. Après on lui a dit, dans le vestiaire : « Tu as oublié que Zlatan chausse du 52. Même si son nez est long, il voit quand même ses pieds. »
L’international sénégalais garde un bon souvenir de l’Anglais : « Je pense que c’est quelqu’un de gentil. Humainement, il a un gros coeur. Je le connais bien, personnellement. On était voisins. Mais sur le terrain, c’est un animal. Même à l’entraînement, lors des petits jeux, il ne veut pas perdre. Mais tout ça, c’est dans le sens du jeu. Parfois on dit qu’un joueur est agressif, et tout. Mais c’est l’envie de gagner qui fait qu’il est comme ça. Mais dans la vie, c’est un chambreur, c’est un gentil. Parfois, rigoler avec lui, ça dégénère. Dans le bon sens pour lui, mais pour toi c’est dans le mauvais sens. Parfois, ils se faisaient des tours avec Gignac. Un jour, on est parti à l’hôtel, veille de match. Je ne me rappelle plus ce que Gignac lui avait fait. Barton est parti à la réception, il a demandé une clé de la chambre de Gignac. Il y est allé, il est ressorti. Mais plus tard, après le dîner, quand Gignac est entré dans sa chambre, il a crié. Je ne sais pas s’il avait des ciseaux, mais il a cassé la télé, le PC, il a mis du gel douche sur le lit, il a coupé le matelas, ses affaires, tout… Ca ça le fait rigoler. (…) C’était pas dans le sens de blesser quelqu’un physiquement. Pour lui, c’est pour rigoler. Après Gignac, il a compris. Souley l’a pris et lui a dit : « Le gars là, c’est un fou, il faut le laisser tranquille. » Mais pour Barton, c’était pour rigoler. Avec Dabo ? Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais c’est un gentil. À Marseille, tout le monde l’adorait. Il voulait rester, il n’a pas pu. À Burnley, il a joué avec le numéro 13. »
Pour rappel, Joey Barton a disputé 33 rencontres sous le maillot marseillais, lors de la saison 2012-2013.