« J’ai tout de suite vu son potentiel athlétique et footballistique. J’ai fait un deal avec lui. Je lui ai demandé de travailler plus pour devenir professionnel et vivre du football. Avec son boulot à la ville, ce n’était pas évident. Mais il a accepté de faire plus avec moi. Un parcours de combattant a alors démarré. Je l’ai proposé à José Anigo pour l’OM, il voulait le voir, il a dit non. Idem pour Frédéric Barilaro à Monaco et Gérard Buscher à Nice. À partir de là, je me suis dit : ‘Est-ce que c’est moi qui ne vois plus clair ? Je dois avoir un souci, je ne dois plus être dans le tempo du foot.’ J’ai donc appelé Pascal Plancque, qui était responsable de la formation du LOSC. Je lui ai demandé s’il pouvait voir l’un de mes joueurs pendant huit jours. J’étais même prêt à lui payer le billet d’avion pour y aller, je voulais au moins avoir une certitude sur le potentiel d’Adil. Lille l’a donc invité pour un essai d’une semaine. Au bout de trois ou quatre jours, Claude Puel s’est aperçu de ses qualités. On sait ce qu’il est advenu ensuite », s’est-il remémoré.
Il se rappelle ainsi que le défenseur était « un battant », qui ne s’arrêtait jamais de travailler : « Il fallait même que je le freine à la fin des entraînements, il voulait faire du jeu long, des frappes, des coups francs. Il était toujours avec un ballon.Je l’apprécie beaucoup, on a passé de bons moments ensemble. Quand je l’avais, son rêve était de jouer à Marseille. Il le réalise. »