Cicatrices, douleurs… Rami s’exprime sur son côté guerrier

L’apport d’Adil Rami, depuis sa signature, est indéniable. Véritable guerrier, le défenseur ne s’économise pas, exposant son corps aux exigences du plus haut niveau.

Rami

Dans les colonnes de L’Équipe, l’ancien Sévillan a évoqué sa blessure au pectoral : « Mon degré de douleur. Elle s’est un peu éteinte. Après, on a dit que c’était une déchirure, c’est faux. Là, c’est le tendon qui accroche le muscle au bras qui a rompu complètement. (…) Esthétiquement, c’est moyen, mais je m’en fous. (…) Avec un tendon coupé, jouer quinze jours après… C’est un objectif que je m’étais fixé », a-t-il indiqué. Il a ainsi refusé de se faire opérer : « Il y en avait pour trois ou quatre mois d’arrêt en cas d’opération. J’ai demandé : si je m’en passe, quels sont les inconvénients ? On m’a répondu que cela n’allait pas être très beau et que j’allais perdre un peu de force pendant quelque temps. C’est bon, je m’en bats les couilles ! Au début, ça m’a fait très, très mal dans les duels. Depuis deux matchs, ça va beaucoup mieux. »

On découvre ainsi une facette de sa personnalité : « Onzième saison de ma carrière : c’est ma fierté. Au début, je pensais juste : « Il faut que tu joues pour te montrer et avoir des contrats. » Souvent, dans les quartiers, on te dit : « Lui, il était trop fort, il aurait pu être pro, mais il a été trop con ou il s’est blessé. » De vieilles excuses. Je me disais : « Il ne faut jamais que je retourne chez moi. Plus jamais. » Lors de ma première saison, à Lille, j’ai eu une hernie inguinale, je ne l’ai déclarée à personne et, pourtant, ça faisait super mal, j’aurais dû me faire opérer. Mais impossible qu’un autre prenne ma place. Mon premier match de titulaire, après la signature de mon contrat pro, en août 2007, je me suis fait une rupture partielle des ligaments croisés. Je suis revenu au bout de trois mois, j’ai évolué avec des douleurs de fou. Chaque fois que j’ai eu des blessures, impossible de les avouer, je voulais tenir. On m’a dit qu’arriver à dix ans de carrière, c’était le plus difficile. Aujourd’hui, je suis à onze, j’espère arriver à quinze ! Mes tests physiques sont bons, parmi les meilleurs avec Sanson et Sarr. Parfois, je repense à mon quotidien de mécanicien à Fréjus, et au chemin parcouru. Les gens ne me feront jamais oublier ça. »

Si l’arrière-garde olympienne manquait de détermination, elle semble en avoir trouvé avec Adil Rami.

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