« Quand tu aimes un club, il faut que cet amour soit réciproque. Je n’ai pas senti d’amour réciproque. Il y a eu, aussi, un épisode dont je n’ai jamais parlé mais qui a aussi compté, a-t-il expliqué au journal. La veille du dernier match de championnat, il était 19 heures, je me promenais au centre d’entraînement et je me suis fais agresser par des supporters, venus pour une réunion. On a failli en venir aux mains. Ils ont voulu me taper car ils me reprochaient, entre autres, de faire la panthère, ce qui faisait référence à Saint-Etienne, etc. Sans l’intervention d’un membre du personnel administratif, cela aurait viré à la catastrophe. Même s’il ne faut surtout pas faire d’amalgame, même si c’est une minorité, ce sont de petits signes, comme ça, qui pèsent dans ta réflexion.Ici, si tu as marqué vingt buts, que tu es capitaine, que tu as mouillé le maillot comme je l’ai mouillé, ça ne peut pas arriver. Cet épisode m’a blessé. Tu ajoutes à cela une proposition sur deux ans, une rémunération à la baisse. Je ne voulais pas repartir dans l’arène sans être pleinement soutenu. »
La divulgation d’un événement honteux ! La présence de ces fans à la réunion indique bien qu’il s’agit des représentants d’un ou plusieurs groupes de supporters. Voilà tout le paradoxe : on demande de la liberté, on se dit victime d’une oppression, mais on s’en prend à notre capitaine pour ses idées, pour son parcours… On voudrait donc lui interdire d’avoir ses propres pensées, de faire certains gestes, et surtout lui dire ce qu’il doit aimer ? C’est tout le contraire de ce que fût le mouvement ultra. Tant qu’à faire autant le dire : c’est cette intolérance et cette violence (représentées par ces quelques représentants) qui constituent les armes les plus importantes de ses opposants : elles tueront le mouvement ultra.