Monaco, le projet, le mercato… Eyraud répond aux critiques

Les critiques ont été très dures, ces derniers jours. Elles ont été à la mesure de l’humiliation subie à Monaco (1-6). En conférence de presse, Jacques-Henri Eyraud a commenté la situation et défendu le projet OM Champions.

JHE

« Monaco, ça a été un naufrage. C’est une défaite très difficile à accepter, à vivre. Pour les joueurs, sur le terrain, et en tribunes aussi. C’est intéressant de voir les réactions depuis quelques jours. Elles sont disproportionnés, on balaye une série qui dure depuis mars, de 18 matchs officiels sans défaite. Elle a été rasée des tablettes. Bien sûr, c’est une défaite qui fait très mal. Ce qui m’importe c’est la notion de progression, dans tout ce que l’on fait, et notamment sur le terrain. On ne l’a pas vu, face à une équipe qui reste exceptionnelle (Monaco), malgré les départs et absences. Mais je suis toujours aussi confiant pour l’avenir, parce que le coach, le staff et les joueurs ont du caractère. Ils ont su rebondir très vite après défaites lourdes, la saison dernière », a expliqué le président aux journalistes.

Il a également répondu aux critiques remettant déjà en cause le projet : « Les exigences OM Champions n’ont jamais varié. On a dit qu’on dépenserait 200 millions pour renforcer cette équipe, sur quatre ans. Il est difficile de lutter contre nouvelle réalité du football européen. Ces 200 millions, on a sérieusement commencé à les investir sur les derniers mois. Je rappelle que sur les dix dernières années, il n’y a eu des achats que pour 330 millions. Nous avons investi plus de 103 millions. Seul PSG et Monaco, avec tout l’argent qu’il a amassé, en ont fait autant. Je rappelle aussi qu’on sortait d’une séquence lors de laquelle plus de 110 millions d’euros ont été levés de cession de joueurs (Labrune). On ne pouvait donc pas s’appuyer sur ça. Tout le monde se focalise sur l’arrivée d’un attaquant, mais quelle que soit la pression, on ne recrutera pas attaquant pour faire le nombre. Il répondra aux besoins fixés par Rudi, Zubi et moi, de façon très précise. On apprend aussi : on a un mercato très particulier. On va s’adapter, apprendre de cette nouvelle donne et faire pour le mieux. Je pense que la qualité d’un mercato se juge en fin de saison, si l’équipe a, oui ou non, atteint son objectif. Et non pas au lendemain d’une défaite comme ça. On garde le cap, on exécute notre plan. Avant cette défaite, il y a une grande attente autour de l’attaquant. J’ai quand même l’impression que nos mouvements ont été jusque-là salués pour leur cohérence, je note qu’à Marseille, comme ailleurs, une défaite peut tout remettre en cause. Ça ne nous changera pas de notre route. »

JHE a désormais conscience que l’investissement est limité, comparé à celui d’autres clubs : « Ça prend du temps. Parler des 200 millions, c’était un moyen de fixer les attentes. Le marché du football explose, on reste sur ce qu’on s’est dit. Il y a de belles histoires de clubs qui n’ont pas dépensé un milliard pour être champion et faire un grand parcours en Ligue des Champions. Bien sûr, il y a une corrélation directe entre les investissements et les résultats. Mais cela reste un sport qui est beau pour son incertitude. Enfin, je rappelle qu’on reste dans le top 3 de France, avec cet investissement. Et il faut aussi se souvenir de l’état dans lequel était l’OM, il y a douze mois. Un Entrepreneur met son argent à titre personnel. Le club n’a pas 1 euro de dette à son bilan. Cela mérite un petit peu plus de reconnaissance. »

Enfin, il a commenté les objectifs annoncés par l’actionnaire, Frank McCourt, lors de son arrivée : « C’est culturel. Il a l’habitude de fixer des objectifs élevés, parce qu’on a plus de chance d’arriver le plus haut possible. C’est le choix qu’on a fait. On verra si on les atteint, ou pas. On verra dans trois ans, on verra dans cinq ans. Je pense que dans la vie sportive, c’est toujours mieux de voir loin et de se fixer des objectifs élevés. »

On peut se demander si le président n’a pas aussi subi, ces derniers jours, sa décision de ne pas s’exprimer, au soir de la défaite contre Monaco.

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