« Le joueur le plus fort avec qui j’ai joué ? Jean-Pierre Papin à l’OM. Pendant un an, il m’a impressionné à l’entraînement et en match, a-t-il expliqué. Il allait vite, était puissant, marquait, il ne se posait pas de questions. Il mettait des buts incroyables, des reprises, des volées, de la tête, tout ! Papin était dix fois plus fort que Cantona ! En Angleterre, les défenseurs ne savent pas jouer au foot, ce sont des bourricots ! Cantona en Espagne ou en Italie n’aurait pas mis les buts qu’il a inscrits en Angleterre ! »
L’ancien international français se rappelle aussi avoir eu du mal à s’adapter au contexte phocéen : « J’avais trente ans et j’étais en fin de contrat avec Laval (en 1987). J’ai choisi l’OM et j’ai regretté parce que cela n’a pas marché. À Marseille, je ne me plaisais pas malgré de bons débuts avec un but et une passe décisive dès le deuxième match (contre Cannes, lors d’une victoire 3-0 au Vélodrome, le 25 juillet 1987). J’avais besoin de tranquillité et les mecs venaient jusque chez moi pour mettre des mots sur le pare-brise. On m’avait même piqué un maillot qui séchait dans le jardin ! (Rire.) Tu arrivais à l’entraînement et tu signais deux cents autographes. Le lendemain, les mêmes revenaient ! Ça, plus Tapie, les médias… À la fin, je ne dormais plus ! J’avais besoin de tranquillité pour bien jouer. »