« La connexion instantanée avec Marseille, au-delà du foot. Ça montrait que les supporters m’accueillaient à bras ouverts pour ce que j’étais. Dès que j’ai atterri, j’ai senti que ça allait coller. J’arrivais avec un gros nuage au-dessus de moi, une suspension de douze matchs. J’étais surpris qu’un tel club s’intéresse à moi, un paria, et que les fans soient heureux de ce choix », s’est-il souvenu. Son adaptation n’était pourtant pas gagnée d’avance : « Je ne parlais pas la langue, je n’avais ni une grande culture du foot français, ni une idée des attentes d’un club de cette taille. Je ne connaissais même pas l’entraîneur (Élie Baup, Ndlr). Les consignes étaient plus subtiles qu’en Angleterre et je les comprenais d’autant moins avec l’accent pyrénéen du coach. J’ai dû m’adapter. Tous les sens en éveil. On a bien démarré la saison et, pour la première fois de ma carrière, j’ai couru après un titre national. Je me voyais rester. »
Il est enfin retourné en Angleterre, aux Queens Park Rangers : « Si j’ai des regrets ? Oui, parce que je n’ai pas joué aussi bien que je l’aurais voulu. Et il y avait la Ligue des champions. Marseille était ma priorité mais je n’étais pas celle de l’OM. Je n’ai pas été surpris par la suite. Même si je n’ai pas beaucoup marqué, j’étais important dans le vestiaire. Il y avait pas mal de clans et j’avais l’impression de faire le numéro des assiettes tournantes au cirque. C’étaient des bons joueurs, des bons gars, mais les Français ont un formidable talent pour se créer des problèmes. Ça doit être dans votre culture : quand tout va bien, vous jetez une grenade pour voir ce qui se passe. Avec mon expérience, je maintenais l’équilibre. J’étais ami de tout le monde mais je recadrais aussi quand ça n’allait pas dans le sens de l’équipe. Mathieu Valbuena faisait une super saison, mais il avait peut-être un peu pris la grosse tête et il fallait parfois la lui dégonfler. Lui rappeler que ce n’était pas l’Olympique de Valbuena. »
Pour rappel, l’international anglais a disputé 33 rencontres et inscrit 1 but (assez mémorable), sous le maillot phocéen.