« La direction me dit que je ne vais pas partir. À ce moment-là, j’ai 10,5 millions d’amende, j’ai loupé l’euro, je suis blessé… J’allais dans une équipe qui aurait réglé mon amende, aurait changé mon contrat. Parce qu’à l’OM, j’ai signé un contrat et je n’ai jamais renégocié. Sauf que là, on me dit : « Non, tu vas rester, tu vas nous aider et au pire, en janvier, on te laissera partir ». Moi, je n’ai pas demandé à l’Olympique de Marseille de payer mon amende. Ça aurait été mieux qu’on me libère en août. Je ne peux pas aller en conférence de presse le 3 septembre et dire que la veille, la nouvelle direction, qui n’est pas encore là, m’a bloqué », a-t-il confié.
« Ça a forcément un impact sur ma relation avec le club, l’entraîneur, sur beaucoup de choses. C’est une prise d’otage. (…) Ce problème aurait pu être réglé depuis août. (…) J’ai eu des discussions honnêtes avec le président, monsieur Eyraud. Il a été honnête envers moi. Je ne lui en veux pas. Il y a eu un désaccord qui a duré, qui a provoqué tout ce qu’il s’est passé pendant ces six mois, a-t-il ajouté. (…) Garcia arrive. La première chose (qu’il fait), c’est de me retirer le brassard. Moi, je pense aujourd’hui que c’est plus médiatique qu’autre chose. Je n’en veux pas aux supporters, parce qu’ils ne comprennent pas. (…) Je l’ai accepté parce qu’à cette période de l’année, je n’ai pas mis mon intérêt personnel avant le collectif. Mais je n’ai pas compris. On a eu une discussion à ce sujet-là. »
Le milieu de terrain estime qu’on lui a manqué de respect : « Si on fait ça, qu’on aille au bout. On ne peut pas venir me dire, à moi, Lassana Diarra : « Tu vas jouer, on va voir. » On va voir quoi ? Il faut arrêter. Ce n’est pas à moi qu’on va raconter qu’il faut que je fasse mes preuves et en fonction, on va voir si on peut faire ceci ou cela. C’est une blague ! Au niveau de la Ligue 1, je n’ai rien à prouver moi. Je n’ai pas peur de le dire. Je ne peux pas accepter que mon club me dise qu’il faut que je prouve, à l’OM. »
A trente-deux ans, il ne pense plus jouer au plus haut niveau : « Aujourd’hui, je suis chez moi. Si je dois rejouer au foot, ce sera à partir de la saison prochaine. Là, je ne rejouerai pas. Je vais prendre du plaisir. Les six, sept derniers mois n’ont pas été de tout repos, je n’ai plus 20 ans… C’était mon dernier gros combat. J’aime bien les États-Unis, j’y ai passé beaucoup de temps. Il y a aussi le Moyen-Orient, les Emirats, Dubai. »
Non, ce n’est jamais de la faute de Lassana Diarra. Et pourtant, ce dernier semble systématiquement mettre son énergie pour se tirer de situations dans lesquelles il s’est lui-même fourré… Cette interview démontre que le milieu de terrain pensait des choses en catimini et que les articles à charge dont il était l’objet étaient justifiés. A-t-il jamais eu de l’affection pour ce maillot ? On peut encore une fois s’interroger sur le rôle de ses conseillers.