« Les deux dates contre le PSG, on les regarde dès le premier jour. On avait fait un bon résultat à l’aller (0-0) dans un contexte difficile. Depuis, l’équipe a progressé, est en confiance. Ce n’est plus le même OM. d’autres matchs seront tout aussi importants pour l’avenir du club et le début de ce projet. Il faudra aussi répondre présent. Dimanche, je serai le premier supporter de mes coéquipiers », a-t-il expliqué. Les matchs des années 90 l’ont marqué : « C’était énorme. Je voyais des stars, Basile Boli, Abedi Pelé, Papin, Waddle… J’ai toujours aimé un joueur au PSG, George Weah, mais j’ai toujours été du côté de l’OM. J’étais impressionné par les tacles de Di Meco, les discours de Tapie… C’était beau. J’ai eu la chance de croiser des anciens, notamment Basile, qui m’a expliqué tout ce qui se passait, Desailly ou « Muso » (Alain Soultanian, kiné historique du club) qui est une bibliothèque de l’OM. Il m’explique les coulisses de ces matchs. »
Si ce critère n’était pas une priorité des derniers dirigeants olympiens, Gomis ne cesse de rappeler la fierté qu’il éprouve à porter les couleurs du club : « Jamais je n’aurais pu imaginer porter ce maillot. Jouer à l’OM, c’est comme quand les petits disent vouloir jouer au Real Madrid ou Barcelone. Je m’identifiais à Papin, je rêvais de ses « papinades ». À la maison, j’ai beaucoup regardé les cassettes où il répétait ses gammes avec Casanova. Il a été un modèle car il a réussi par le travail. Il a galéré la première année puis est devenu un « tueur ». Mais jouer à l’OM, c’était vraiment trop fort. » L’attaquant se souvient notamment du Clasico retour 1992-1993 : « J’ai toujours en tête l’image où Basile Boli marque de la tête sans que le ballon tombe. Il avait mis une tête pleine de hargne et de rage. Sa façon de jubiler, c’était vraiment beau. Rien ne pouvait arriver à cet OM. »
Il faut désormais remonter à quelques années pour retrouver une victoire marseillaise, dans la confrontation face au rival parisien. Espérons que l’équipe de Rudi Garcia se hissera peu à peu au niveau de son adversaire. Bafétimbi Gomis a conscience de la place que prend l’OM dans la vie de ses fans : « C’est important. On est des privilégiés. Regardez nos supporters qui ont parfois du mal à gagner leur vie et se déplacent en nombre de partout. L’OM, c’est leur vie. Quand on voit certains avec le logo du club tatoué sur le corps, ça mérite beaucoup de respect. »