Pablo Contreras, ancien international chilien, livre une version qui n’avait pas été entendue : « Marcelo m’a raconté que dans le tunnel, il avait été agressé par De La Pena, Luccin et Galtier. D’après-lui, c’est De La Pena qui a dégainé le premier. Ils s’étaient un peu chambrés, à l’époque Marcelo était le meilleur joueur du championnat. Plus tard, j’ai joué avec Peter à Vigo et il m’a confirmé tout ça en me disant que De La Pena était agacé par Marcelo, qu’il était un peu jaloux », a-t-il confié au magazine.
Christophe Galtier a une version bien différente : « S’il y a un gars qui a hyper protégé tout le monde pour éviter qu’il y ait des incidents, c’est moi. Je suis l’un des premiers à être rentré dans le tunnel pour éviter que ça parte, et c’est parti. Marcelo, c’était un très grand joueur, mais il pouvait faire péter les plombs à son adversaire. Il crachait à la figure, il insultait tout le monde. J’ai dit à la sécurité : « Mettez-vous autour de lui, ça va partir. » Il pense que je l’ai frappé par-derrière, il m’insulte et me crache à la figure. Il y avait trois personnes à côté de lui à ce moment-là. Et dans ces trois-là, il y en a deux qui l’ont attrapé. Il a fini en morceaux, mais moi, je ne l’ai jamais pris par les cheveux…. Je n’ai jamais eu besoin de dire : « Eh les gars, c’est pas moi, c’est eux. » Ceux qui l’ont fait sont allés voir le président : « C’est pas lui, c’est nous. » Ca s’est passé en interne. »
Philippe Léonard a également assisté à une partie de l’incident : « Je suis dans les vestiaires au moment où l’altercation éclate, mais je suis sorti dès que j’ai entendu le bordel pour voir ce qui se passait. Marcelo était seul au milieu des Marseillais, il y avait notamment Galtier et Luccin. Mais il y avait plein de monde, même Abardonado était là. Surtout, il y avait des stewards qui cachaient un peu le truc, qui empêchaient de passer. »
Enfin, Marcelo Gallardo ne paraît plus en vouloir aux Phocéens : « Ils m’attendaient dans le tunnel et ils m’ont attrapé. C’est un truc très « argentin » finalement, de vouloir « limiter » un joueur par n’importe quel moyen, de l’atteindre pour lui filer une trempe pareille. Heureusement, j’étais encore habitué (rires), même si je ne m’y attendais pas du tout. »
Pour rappel, l’OM a sauvé, ce soir-là, sa tête en Ligue 1.