« On a l’image des groupes qui roulent sur l’or, mais nous ne recevons pas de subventions publiques pour rester indépendants. Et les aides de l’OM… pour la dernière finale de la Coupe de France, notre asso leur a fait un chèque de 62 000 euros pour les places, avant le match, alors que l’usage est de le faire après la rencontre. Ils manquaient tellement de liquidités qu’on devait les remettre à flot. Des arrhes pour la réservation des TGV au contrat d’assurance responsabilité civile, on gère tout », a-t-il confié. Et d’embrayer sur le renouvellement des chefs d’associations, qui ne s’est selon lui pas fait comme il aurait dû : « Le modèle marseillais s’est construit à travers les capos, sur des leaders emblématiques, les frères Tonini, De Peretti (MTP), Zeroual (Winners), Cataldo (Dodgers), qui fédéraient le Vélodrome… Le trait d’union historique ne s’est pas fait. Sous l’ère Louis-Dreyfus, bien terne, on a consommé le capital supportérisme créé sous Tapie. »
Barthélémy a également révélé quel avait été son parcours, pour rejoindre l’association : « Après un master en finances, j’ai commencé par faire du contrôle de gestion pour une structure dont l’objet est le profit, puis je me suis fixé trois nouveaux caps : aller vers une structure dont la finalité est le social ou la santé, enseigner et faire quelque chose pour ma ville. J’ai intégré l’AP-HM (assistance public-hôpitaux de Marseille) comme responsable financier de la recherche clinique, eu des vacations à la fac et suis devenu bénévole dans une association légèrement estampillée marseillaise, les Yankee. Les contrats, les factures, les adhésions, les procès et les jugements, la communication… C’est du sept jours sur sept, sur le temps libre. Aujourd’hui, je me bats pour que la convention de commercialisation des abonnements ne détruise pas un savoir-faire et une identité. L’atmosphère du Vélodrome ne se crée pas à partir d’offres promotionnelles sur le web », a-t-il lancé.
Les Yankee n’ont toujours pas digéré le changement de mode de commercialisation initié par Vincent Labrune. Ils paraissent également très méfiants vis-à-vis de la nouvelle direction…