Dans L’Équipe, Christophe Lepetit, du Centre de droit et s’économie du sport de Limoges, a estimé que Margarita s’en sortait bien, en cédant l’institution pour 45 millions d’euros : « Elle a vendu le club vite, dans des conditions avantageuses, à un prix honnête, et surtout sans garantie de passif. Elle ne voulait plus entendre parler de l’OM, or, au 16 octobre 2016, elle n’est plus redevable de rien », estime-t-il. Le montant des investissements réalisés par les Louis-Dreyfus, précisé par nos amis d’OMForum, atteint 169 millions d’euros (89,5 millions d’euros d’augmentation en capital et 79,5 d’abandons de créances avec clause de retour à meilleure fortune). Depuis le décès de son mari, MLD a investi 50 millions d’euros.
Comme Rolland Courbis, Lepetit est conscient des retours indirects dont a pu bénéficier RLD : « Il ne faut surtout pas négliger les bénéfices collatéraux : avec l’OM, Robert comme Margarita avaient la meilleure des cartes de visite pour mener leurs affaires à bien », a-t-il ajouté. Le quotidien cite ainsi « la valorisation d’Adidas, de 9 Telecom ou de Direct Energie pour le premier, la lutte d’influences pour la succession de RLD à la tête du groupe éponyme pour la seconde ». Il oublie notamment d’évoquer les droits TV des coupes du Monde, ou encore de Betclic…
La conclusion ne plaira pas à certains journalistes : l’OM jouit d’une popularité inégalée en France et peut, sous réserve d’être bien géré, beaucoup rapporter à son propriétaire. On imagine que Frank McCourt en a conscience.