Tapie : « Il y a deux façons de faire à Marseille… »

Dans les pages du magazine So Foot, Bernard Tapie a livré quelques souvenirs et donné sa vision de la ville Marseille. Comme Marcel Leclerc avant lui, l’ancien ministre a su faire rêver ses habitants par le biais de l’OM. Il reste l’homme qui a rapporté la Ligue des Champions sur le Vieux-Port.

Bernard Tapie

« Marseille est populaire, métissée, forte en gueule, excessive. Je m’y suis toujours senti à l’aise. Économiquement, politiquement, culturellement et socialement, la ville a beaucoup évolué et a gagné en crédibilité tout en conservant une partie de son folklore. Comme le reste de la France, la jeunesse marseillaise baigne désormais dans la mondialisation, elle est en phase avec le monde. Dans les années 80, c’était différent, on entendait dire : ‘Quand tu sais lire et écrire, tu quittes la ville.' », s’est-il souvenu. Au contraire de quelques-uns parmi ses successeurs, Nanard n’a pas perdu le sommeil, durant ses années passées à la tête du club : « Être président de l’OM, c’est beaucoup plus éprouvant que les Marseillais l’imaginent et bien moins épouvantable que ne l’envisagent les Parisiens et les journalistes. »

Selon lui, « il y a deux façons de faire à Marseille : soit on s’attaque au problème frontalement, comme on l’avait fait par exemple avec les gars qui jetaient des bananes à Joseph-Antoine Bell, en embauchant différents clubs de combat qui ont fait ce qu’il fallait pour que les indésirables ne reviennent pas au stade ; soit on ‘convole’, en achetant un semblant de paix de sociale, comme avec Anigo ». Il prévient néanmoins, au sujet de la seconde solution : « C’est un piège qui finit toujours par se refermer sur ceux qui choisissent cette option. Quoi qu’il en soit, il était temps que ça bouge. Même si toutes les critiques contre Labrune n’étaient pas justifiées, il fallait qu’il parte. Les supporters ont trop morflé. Marseille est une ville définitivement inimitable », a conclu le propriétaire de La Provence.

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