« Je suis né fans le quartier Saint-Marcel, pas loin de la Commanderie. On était huit enfants, tout le monde connaissait les Dib. Mes parents arrivaient de Syrie, Alep. C’est ça, Marseille : des Libanais, des Arméniens, des Juifs, des Tunisiens… Toutes les races sont mélangées, mais on est tous pareils à la fin : on est marseillais. Tout le monde se retrouvait dans les bars, les flics, les banquiers et les voyous », s’est-il remémoré. Il estime que les joueurs ne sont plus aussi proches de leur public : « Aujourd’hui, les joueurs n’ont pas compris qu’il faut sortir et aller voir le peuple marseillais pour chercher la force. Il faut se faire aimer, et pas seulement en boîte de nuit, hein. Thauvin, qui s’est fait siffler, doit se faire voir en ville. Les gens vont l’embrasser. Bielsa a rempli le stade comme ça : le peuple, il est allé le voir. Gerets pareil, il sortait fumer le cigare à La Ciotat… », a-t-il ajouté.
Il en veut beaucoup à Vincent Labrune, l’ancien président responsable, selon lui, de la désaffection du stade : « Le stade est à moitié vide, je n’ai jamais connu ça, même en D2 ! Pourquoi ? Parce que les derniers dirigeants n’aimaient pas les Marseillais. L’OM a perdu son âme à cause d’eux. Pas la peine de gagner la Ligue des Champions pour que la passion revienne, il faut que les dirigeants aiment le peuple ! C’est en lui que se trouve la force ! » La page de l’Orléanais est tournée, espérons que l’enceinte du boulevard Michelet retrouvera peu à peu son public, et l’OM, sa force.
