Afin de répondre à l’opposition, particulièrement virulente au sujet du choix de financement de la rénovation de l’enceinte, il a comparé avec celui de la construction du Parc OL (propos relayés par La Provence) : « On a fait mieux qu’à Lyon. Ce qui s’y est passé n’est pas loin d’être un petit scandale. Certes, le stade a été financé sur des fonds privés, mais les transports et les abords ont coûté 240 millions d’euros au Grand Lyon. Monsieur Aulas s’est payé un stade sur l’argent public ! » Une tirade bien envoyée, à laquelle le président lyonnais ne tardera pas à lui répondre, sur Twitter ou par le biais d’un communiqué. Elle ne masque pour autant pas la responsabilité de la ville phocéenne dans le choix du financement.
Pour rappel, la chambre régionale des comptes du PACA estime que le partenariat public-privé (PPP) a fait grimpé la facture des 268 millions d’euros de travaux à 1 milliard d’euros (lire ici[/url]). Arema doit néanmoins reverser 500 millions d’euros sur les recettes générées par le stade à la ville. Ainsi, le coût net du PPP est estimé à 500 millions d’euros. Plus simplement, Marseille ne disposant pas des 103 millions d’euros à investir dans les travaux de l’enceinte du boulevard Michelet, elle a demandé à Bouygues de les avancer. En contrepartie, elle verse une somme annuelle de 18 millions d’euros (dont les 4 millions du loyer de l’OM). Tout bien calculé, la chambre régionale des comptes du PACA considère que les 103 millions d’euros se transformeront, au terme du contrat, en 278 millions d’euros déboursés par la ville. Il s’agit de l’équivalent d’un emprunt à un taux de 8,25 %. Elle pense qu’en empruntant directement, la ville aurait pu économiser 93 millions d’euros.
On comprend donc mieux pourquoi Jean-Claude Gaudin veut aujourd’hui doubler le loyer olympien, en l’amenant à 8 millions d’euros, soit assurément le plus important au monde. S’il accepte ces conditions, l’OM aura ainsi déboursé, en trente ans, l’équivalent de ce qu’il lui aurait coûté de faire construire son propre stade.
