« Lyon était très solide, avec Lloris dans les buts. Ils avaient des arguments pour nous battre et ils jouaient le titre, eux aussi », s’est-il souvenu. Il pense que « tout a basculé ce jour-là, contre Lyon, à la mi-temps ». À la soixante-huitième minute, l’international burkinabé a ouvert la marque : « J’ai osé, je me suis emporté ; d’habitude, je ne faisais pas cela. Je suis revenu dans l’axe, j’ai fait une feinte de corps devant Kallstrom, puis j’ai adressé une frappe puissante du droit qui a été légèrement déviée par Cris et qui a lobé Lloris. Je ne marque pas beaucoup, mais quand je le fais, c’est important… », s’est-il remémoré. Ce succès a beaucoup compté dans l’obtention du titre : « Le match était très engagé, mais il avait un caractère décisif. Nous savions qu’en le gagnant, nous pouvions nous relancer vers le titre. C’est là que l’expérience de Lucho, Niang, a joué. Le mélange avec les plus jeunes était idéal. Deschamps, avec les dirigeants de cette époque, avait réussi le bon dosage. Gomis a d’abord égalisé, mais nous n’avons pas flotté longtemps. » Taye Taiwo a inscrit un second but, sur un tir surpuissant.
L’ancien Phocéen estime que cela a été le tournant de la saison : « Nous avons acquis, à partir de Lyon, une confiance extraordinaire ; il y a eu la finale de la Coupe de la Ligue et cet accueil délirant sur le Vieux-Port, comme si nous avions gagné la Ligue des Champions. Cette ville vit vraiment pour le foot… (…) Nous étions portés, irrésistibles. Cet OM, quand même, c’était vraiment quelque chose ! » a-t-il conclu.