Comme on pouvait l’imaginer, certains journalistes auscultent désormais le CV du nouvel homme fort phocéen. Ainsi, 20 Minutes était sceptique quant à son niveau de taekwondo, alors que le communiqué de l’OM annonçait qu’il était « un ancien membre de l’équipe de France ». Le quotidien a interrogé la fédération, qui ne paraissait pas le connaître : « Depuis vendredi, on cherche mais on ne trouve aucune trace de lui », a-t-elle assuré. Une responsable de la FFT se posait aussi des questions : « J’ai interrogé des cadres de sa génération, même s’il n’a été sélectionné qu’une seule fois, ça me semble impossible que personne ne s’en souvienne. » Enfin, Mikaël Meloul, ancien champion du Monde, s’était montré plus railleur : « Tout le milieu du tækwondo en rigole. C’est un gros mensonge. »
Or, dans le JDD, Eyraud a livré quelques précisions sur sa pratique de l’art martial : « J’ai été champion de France juniors en -64 kg, puis suis monté en -70 kg en seniors. Je rêvais de me qualifier pour les JO 1988 à Séoul, pour l’entrée de la discipline au programme olympique. Mais j’entrais à Sciences Po, je m’entraînais moins, et j’ai finalement fait le choix des études. » A partir de ces éléments, et après quelques investigations, 20 Minutes l’a retrouvé : « En 1985, bingo. Il y a bien un « Jacky », et non Jacques-Henri, Eyraud, qui a été champion de France des -64 kg, le 3 mars 1985. » Comme quoi, si le site phocéen a un peu exagéré, le futur patron n’est pas un menteur…