Vente OM : l’offre iranienne a bien existé

La possibilité de l’existence d’un racheteur iranien a alimenté les rumeurs et les débats autour de la vente de l’OM, cet été. Ce mercredi, L’Équipe assure qu’il était réel et révèle de nombreux éléments à ce sujet.

Bernard Laporte

Le projet en question se nommait « Albatros », et était représenté par plusieurs intermédiaires, dont Me Gilles Bérès, l’avocat de François Hollande, Michel Goueffon, « un homme de réseaux » et… Bernard Laporte, l’ancien coach du RC Toulon. Ce dernier a obtenu l’appui de Paulo Tavares, « un imprésario portugais » qui compte de nombreux contacts dans le football. Ainsi, Manuel Pellegrini, Luis Campos et Leonardo auraient été approchés. Le journal précise d’ailleurs que le Brésilien « n’avait pas rejeté l’idée de rejoindre le rival du Paris-SG, demandant seulement à être tenu au courant de l’avancée des négociations ».

Ce rachat aurait réuni plusieurs investisseurs étrangers, pas seulement iraniens. Une « société acquéreuse » aurait été enregistrée au Luxembourg et KPMG Luxembourg avait été chargé d’établir un budget prévisionnel. Pour autant, malgré des garanties bancaires jugées « solides », quelques entreprises étatiques iraniennes étant « prêtes à s’impliquer », le projet iranien s’est « fracassé sur les exigences de la banque Rothschild, mandatée par MLD, et la silhouette massive de Levin, homme lige de la propriétaire ». Un intermédiaire du projet s’est d’ailleurs confié au sujet de ce dernier : « Il est vraiment particulier. Il ne donne pas de nouvelles pendant trois semaines, puis vous prévient un soir qu’il faudra se rendre chez Rothschild le lendemain à 8h30 pour un rendez-vous de travail. J’ai l’impression que cette affaire a capoté à cause d’ego mal placés et pas parce que notre dossier n’était pas solide. »

L’avis est forcément très différent du côté des Louis-Dreyfus : « Cette piste a vite été abandonnée, et pas pour des raisons politiques. C’est une chose de dire qu’on a des moyens, une autre de les montrer. Ils ont fait du bruit, mais n’ont pas franchi les premiers paliers, ni rempli les tests de pré-qualification. Il y a eu des gens éconduits beaucoup plus sérieux. Une dizaine de projets, au moins, étaient plus crédibles », a assuré un membre de l’entourage de la patronne de l’OM. Le journal conclut en précisant que le projet iranien devrait rebondir dans un autre club de foot, voire de rugby.

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