Casanova : « Beckenbauer était quelqu’un d’extraordinaire »

Pour So Foot, Alain Casanova s’est rappelé le passage de Franz Beckenbauer, dit le Kaiser, à la tête de l’OM. Pour rappel, l’Allemand venait d’être sacré champion du monde à la tête de la Mannschaft (1990).

Beckenbauer et Goethals

« C’était une immense surprise, ce changement d’entraîneur. On aimait bien Gérard Gili et on avait de super résultats. Je l’appréciais, il m’avait fait venir à Marseille, alors j’étais un peu triste pour lui. Mais bon, c’était une icône du football qui le remplaçait », s’est remémoré l’ancien technicien du TFC. Pour autant, rien ne s’était passé comme prévu. Beckenbauer s’était notamment plaint des conditions de travail : « L’OM était un grand club, mais il n’y avait même pas de centre d’entraînement. Quand il a vu qu’on prenait le bus pour aller s’entraîner une fois ici, une fois là, sur des terrains ouverts au public et au vent, ça lui a fait bizarre », a ajouté Casanova.

D’autant que l’entraîneur allemand n’avait pas pris part à la préparation d’avant-saison : « Ce n’est jamais facile d’arriver en cours de saison dans une équipe qui gagne et vouloir changer des choses. Son changement tactique n’a pas fonctionné, car il avait besoin de temps. Sauf que l’OM n’a pas le temps. » Finalement, après un revers 0-4 à Auxerre, Bernard Tapie l’avait débarqué et Raymond Goethals avait pris sa place, tandis qu’il était devenu directeur sportif. « Malgré tout ça, et même si je ne l’ai connu que quatre mois à l’entraînement, c’est l’une des plus grandes rencontres que j’ai pu faire. Humainement, c’était quelqu’un d’extraordinaire, d’une classe, d’une gentillesse et d’une humilité incroyable », a conclu l’ancien portier phocéen.

Le bilan du Kaiser à l’OM se résume à 18 rencontres, toutes compétitions confondues, pour 61 % de victoire. Un total dont se satisferaient bien les supporters marseillais aujourd’hui.

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