« En fin de matinée, accompagné de son père, il me dit : “On va arrêter de travailler ensemble parce que je suis toujours à l’OM et que tu ne me trouves pas de club de Ligue des champions. On me dit que des clubs comme Arsenal me veulent. Je ne sais pas si tu me dis la vérité.” J’ai vécu cela comme un traumatisme. Il manque de discernement. Je l’ai mis en garde contre ses propres démons, mais il a fini par écouter ceux lui répétant qu’il est le plus beau. Je lui disais ce qu’il ne voulait pas entendre, éloignant les gestionnaires de fortune pipeaux ou ceux au passé trouble. Et quand celui qui se présente comme le numéro 1 des agents (Jean-Pierre Bernès) lui a promis que des top clubs le souhaitaient, il a cédé », a-t-il expliqué à l’hebdomadaire. Il se rappelle avoir notamment proposé le milieu offensif à Arsenal ou au FC Barcelone : « J’ai rencontré Arsène Wenger ou Andoni Zubizarreta, alors directeur sportif du Barça. Ils m’ont dit la même chose : “Mathieu est un bon joueur de Ligue 1, pas de C1.” J’avais moi aussi le Spartak et le Dynamo Moscou, le Zénith Saint-Pétersbourg. Séville et Valence étaient intéressés, mais incapables de lui donner en net ce qu’il percevait en brut. Quand j’ai fait part de mon scepticisme sur la réelle volonté d’un grand club, il m’a répondu sur un ton ironique que je ne lui pardonne pas : “On verra bien…” Dommage, car l’histoire était belle », a-t-il ajouté.
Pour rappel, Petit Vélo a disputé 330 rencontres sous le maillot phocéen, de 2006 à 2014. Les fans olympiens ne lui pardonnent pas d’avoir rejoint les rangs du club rival président par Jean-Michel Aulas.