« Je vais vous raconter quelque chose. Dans mon rôle d’ambassadeur, je ne peux pas intervenir comme ça. Le président me l’a demandé, mais j’ai refusé car je n’avais rien à dire. Lassana Diarra m’a pris à part et m’a dit : « Basile, tu ne peux pas dire que tu ne peux pas intervenir, avec ton passé et ton amour du club ». J’ai dit oui, effectivement, mais vis-à-vis de l’entraîneur, je ne peux pas interférer. J’ai dit : « S’il y a un problème, je peux le régler en homme ». Je suis donc allé voir Nicolas Nkoulou. C’est un garçon que j’admire, un joueur exceptionnel. Je lui ai dit : « Tu faisais partie des cinq plus grands défenseurs en Europe, il y a trois ans. Alors, je sais que tu as un problème avec le président, mais c’est ton avenir que tu joues, pas celui du président ». Il m’a compris, il s’est réveillé et il joue sur sa valeur aujourd’hui. Tant mieux », a-t-il expliqué.
Il a également conseillé Georges-Kévin Nkoudou, l’ancien Nantais : « Je lui ai dit : « Ne joue pas avec le frein à main, fais ce que tu as envie sur le terrain, laisse-toi aller, tentes des choses même si tu rates ». Après ça, il a marqué deux buts et il a donné une passe avec l’équipe de France Espoirs. » Enfin, Benjamin Mendy est un autre jeune qu’il suit attentivement : « Benjamin Mendy, qui est un peu foufou mais reste très prometteur. Il y a deux mois, il était aux portes de l’équipe de France. Je lui ai dit : « Tu es en concurrence avec plusieurs mecs, dont Kurzawa et Digne, mais tu as plus de physique et de tempérament qu’eux ». Benjamin est un super joueur. » Il peine néanmoins à afficher le comportement d’un vrai professionnel : « Si Benjamin arrive à s’équilibrer, il bouffe tout le monde ! » a-t-il ajouté.
Si Basile Boli ne réglera pas tout, on peut penser que la transmission de son expérience ne fait pas de mal au vestiaire. Dommage qu’il ait fallu attendre si longtemps pour que les dirigeants saisissent l’importance d’intégrer des anciens au sein du club.