« Je ne pense pas que la mise en place de ce système soit l’oeuvre d’une seule et même personne, Tapie en l’occurrence, mais disons plutôt qu’il y a eu un glissement successif. (…) Ce n’est pas quelque chose qui a été délibérément, comme on peut le raconter par erreur d’anachronisme, fait pour le bien des supporters. Il se débarrassait là d’un problème qui ne l’intéressait tout simplement pas. », a-t-il expliqué. A l’instar de Ludovic Lestrelin, il se souvient que les groupes ont gagné en influence après le départ de l’ancien Ministre de la ville : « Le club a ratatouillé complètement (sic), et quelque part, c’était important pour la municipalité que ça ne sombre pas. Donc c’est vrai que la mairie était bienveillante… ou tout du moins, elle n’était pas malveillante envers les supporters. » Il pense également que tout n’a pas été fait pour que l’OM retrouve rapidement son standing : « Les supporters sont devenus une manière de contrôler le club par l’extérieur. Le club était un peu en délicatesse et quand ça n’allait pas, on s’est aperçu que c’était une manière de… ne pas d’avoir la main sur le club, il ne faut pas exagérer, mais disons qu’il y a des gens à l’extérieur qui ont toujours eu intérêt à perturber le système pour que le club ne se relève pas trop vite… »
Il se rappelle enfin avoir réfléchi à changer le mode de gestion des virages, lors de sa présidence : « On a commencé par avoir une politique de billetterie significative, au sens moderne du terme, c’est-à-dire en essayant de voir un peu qui il y avait dans les tribunes, comment ça se passait, qui faisait quoi et comment on pouvait améliorer la rentabilité du système. Mais grosso modo on savait, parce qu’on n’était pas complètement idiots, qu’il ne fallait pas toucher aux virages. Mais comme on a eu des résultats qui nous ont permis de remonter la pente assez vite, on a pu augmenter les tarifs dans le stade et c’est à partir de là qu’on a commencé à s’intéresser à la question des virages. On s’est dit que si on en avait la gestion, on pourrait améliorer encore plus les choses. On a donc commencé un peu à regarder ce qu’il s’y passait pour finalement, très vite, ne pas aller plus loin. On savait que c’était touchy comme sujet », a-t-il confié.