Labrune : « Ce n’est pas le Bronx non plus »

Dimanche soir, le public du Stade Vélodrome a réservé un accueil houleux à Mathieu Valbuena, qu’il jugeait coupable d’avoir rejoint un club rival, après avoir proclamé à de multiples reprises que l’OM était son club de coeur.

Labrune

Il faut avouer que l’ambiance était chaude, face à Lyon. Néanmoins, s’il y a eu quelques failles assez scandaleuses lors des contrôles de sécurité (qui ont permis l’entrée de quelques bouteilles), il est assez incompréhensible que les quelques incidents aient provoqué une affaire d’État. Conscient que les médias en font beaucoup, Vincent Labrune a multiplié les interventions, lundi. Il s’est notamment exprimé dans les colonnes du Parisien : « On a un public fantastique, a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien. On a très peu d’incidents depuis quelques années. Malheureusement, le risque zéro n’existe pas. Il y a eu dimanche des dérapages avec le jet sur la pelouse de trois bouteilles de bière et deux fumigènes. Paradoxalement, c’est arrivé le jour où il y avait le plus gros dispositif : 750 stadiers, 18 maîtres chiens, 88 agents d’accueil, 25 personnes sur les corners, pour un coût total de 250 000 euros. »

Selon lui, il ne faut « pas faire d’amalgame entre 55 800 personnes qui mettent une ambiance géniale et les quelques individus qui essaient de déstabiliser l’environnement général » et « ce n’est pas faute de les avoir dénoncés auprès des pouvoirs publics ». Il estime que les groupes de supporters doivent maintenant aider le club à « identifier les fauteurs de troubles », qui sont « 50 ou 60 ». Il a enfin évoqué la possibilité de changer le système de gestion des virages : « Je suis le premier à avoir ouvert le sujet. Certaines associations n’étaient pas fermées à cette idée, à notre grande surprise. En interne, on a considéré que ce n’était pas notre intérêt. » Et pour cause, « économiquement, il n’y a plus de manque à gagner » car le club « commercialise de nouvelles places ». Quant à la sécurité, il pense que « certains groupes doivent faire le ménage chez eux ».

Dans L’Équipe, le patron phocéen a ajouté que ce n’était « pas le Bronx non plus, il ne faut pas exagérer ». La réalité est loin de l’image véhiculée par certains quotidiens. Seulement voilà, à l’approche de l’Euro 2016, on peut comprendre que ces débordements font tache et gênent forcément les instances du football et le gouvernement. Espérons que les prochaines rencontres se dérouleront sans incident.

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