« C’est une décision mûrement réfléchie. Je sais l’attente ici autour du club, le président, les supporters… Ca me fait bizarre. Mais il y a plein de raisons. Il y a des raisons familiales… (il souffle) Dans la vie, il faut faire des choix, c’est compliqué », a déclaré l’ancien directeur sportif phocéen. Selon lui, les résultats n’expliquent vraiment pas sa démission : « Sur nos quatre défaites, quand on va à Al Ahly pour le premier match, je me suis retrouvé sur le banc par défaut. Il fallait un entraîneur mais je ne connaissais pas les joueurs, je ne connaissais pas l’équipe. C’était l’aventure. Je ne connaissais même pas les prénoms des joueurs… »
Quant aux autres matchs, il estime que le club ne méritait pas de perdre. Il n’a en tout cas pas tellement apprécié de ne pas avoir eu la main sur le recrutement : « Une raison, c’est l’arrivée des joueurs. Vous savez, quand on vous donne une équipe à construire, normalement, on vous donne le choix. Là, il y a 10-12 arrivées et il y en a bien dix que je ne maîtrisais pas. Certains sont arrivés sans initiative de ma part. Quand on construit une équipe, on étudie les profils, il faut savoir ce que l’on veut. Là, on se retrouve avec 32 joueurs et beaucoup qui, selon moi, n’ont pas la capacité pour mettre ce maillot de l’Espérance. » Peut-être comprend-il mieux aujourd’hui son ancien collègue Didier Deschamps.
Il a enfin indiqué qu’il n’avait « plus envie » de se projeter. Compte tenu du fait qu’un contrat le lie toujours à l’OM, un retour est-il envisageable ? Cela irait à l’encontre des propos qu’il avait tenu il y a quelques mois et il y a fort à parier que cela n’enchanterait pas les supporters, lesquels semblent penser que la page José Anigo est tournée.