Dans France Football, Luis Fernandez a pris sa défense : « L’entraîneur est jugé sur les performances et les résultats. Après, sa méthode dépend de son organisation et de son travail. J’avais vu Alex Ferguson à Carlington. C’est Queiros qui faisait faire les entraînements. Sir Alex, lui, était dans son bureau avec nous et regardait de là-haut. Quand tu es tout près des mecs, ils s’appliquent tous! Mais, quand tu te caches, tu peux mieux voir leur façon d’être. L’entraîneur est assisté, il y a aussi des caméras. Toutes les équipes ont quatre ou cinq adjoints, trois préparateurs physiques, des préparateurs individuels. Le staff est devenu plus nombreux que les joueurs ! Alors que l’entraîneur soit là ou pas pour mettre son système en pratique, c’est l’évolution du foot… »
L’ancien coach du PSG, qui connaît bien le technicien argentin, estime que les reproches sont déplacés : « à l’OM, je crois que les jeunes qui ont fini la saison ont tout de suite été encadrés par les adjoints. La première semaine de reprise se fait sans beaucoup de ballons. C’est un travail avant tout athlétique. L’entraîneur n’a pas besoin de surveiller ce boulot préparatoire. D’après les échos que j’ai, Bielsa a quitté l’OM car il avait besoin de se ressourcer physiquement. Il n’avait pas vu sa femme depuis quatre mois. Mais je crois qu’il avait tout vu dans le détail avant son départ. Au rugby, l’entraîneur arrive souvent une semaine après. Les joueurs ont eu leurs vacances, mais l’entraîneur est dans les mêmes dispositions contractuelles. Lui aussi est tenu d’en prendre. Si le plan a été clairement défini avant, où est le problème ? » s’est-il interrogé.