« J’ai l’impression d’avoir fait un grand saut dans le vide à l’occasion de mon départ définitif de l’Olympique de Marseille. Même si je m’y étais préparé depuis un an déjà avec mon séjour au Maroc en qualité de superviseur, j’avoue que ça a été une page dure à tourner. Ça a saigné un peu. Moi qui ai tout le temps vécu au rythme de l’OM, j’ai enfin coupé le lien. Le cordon, même », a-t-il déclaré. Il considère qu’il aurait dû quitter le club marseillais « il y a longtemps », peut-être après « notre titre de champion de France », en 2010 : « Avec le recul, je me rends compte que j’aurais dû partir à cette période-là et laisser les clés de la boutique à ceux qui les réclamaient. J’ai sans doute fait quelques saisons de trop à Marseille. »
Ainsi, le quotidien passé avec sa nouvelle équipe lui fait beaucoup de bien : « Le retour sur les terrains m’a permis de vite chasser ce coup de blues passager. Le métier d’entraîneur, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Même si ça peut paraître un peu paradoxal, ici, au sein de ce club très populaire et très bouillant, j’ai retrouvé la tranquillité que j’étais également venue chercher. » Et ce même si les débuts ont été particuliers : « Seulement quelques jours après mon intronisation a eu lieu la fusillade de Sousse (occasionnant 39 morts, Ndlr). J’étais alors en Égypte avec l’équipe, pour y rencontrer Al-Ahly. Ça peut paraître étrange, mais ça ne m’a pas refroidi. Ni trop effrayé. Car à Marseille, j’ai appris que l’on pouvait tuer aveuglément en pleine rue. Des fous, il y en a partout », a-t-il ajouté.
José Anigo est désormais loin et content de l’être.