« Bien sûr, celui qui gagne a toujours raison, même si sa victoire est accidentelle. Mais j’ai soixante ans et, pour moi, le plus important, c’est le style ! Il donne de l’espoir, de l’orgueil. On ne peut pas nier qu’il ait du talent, qu’il a amélioré cette équipe et que la plupart des joueurs ont progressé. Ce n’est pas parce que je suis argentin comme lui que je dis cela ! D’ailleurs, je trouve qu’il a aussi des défauts : il n’a pas assez de recul, il est trop rigide et ne parle pas le français. En plus, il n’a pas fait d’efforts. Ça me gêne en tant qu’étranger intégré. C’est dommage parce qu’il a des mots bien spécifiques », a-t-il ainsi expliqué. Bien que le Rosarino ne gagne pas, le journaliste admire le fait que ses équipes aient « toujours de l’ambition » : « C’est romantique et sentimental parce que je suis un vieux con (sic), mais je regarde le football pour vivre. Je me rappelle de la première demi-heure de l’OM au Parc des Princes (défaite 2-0, Ndlr), j’avais envie de me lever et d’applaudir ! » Quant à la passion que déchaîne le coach phocéen, cela a aussi été le cas dans les autres pays où il a entraîné : « Partout où il passe, il génère du fanatisme. À Bilbao, au Chili… C’est tout le temps la même chose. Posons la question : pourquoi l’idolâtre-t-on autant ? Les supporters marseillais sont dans mon approche. Il faut qu’on m’explique, cela rentre sans doute dans le cadre de la psychologie ou de la métaphysique. Quand tu parles avec Valdano ou Guardiola, ils te disent que Bielsa est leur référence ! Peut-être que c’est un professeur, plutôt qu’un entraîneur », s’est-il interrogé.