« Einstein était un génie, mais il n’avait qu’à compter sur lui-même. En football, c’est plus dur, car le génie repose sur la volonté, le talent et la compréhension de onze joueurs. Ce n’est pas la même chose. En revanche, Bielsa, ce n’est pas de l’illusion, car la vérité reste celle du terrain : on a vu qu’il était dans le réel. C’est un homme entier, respectueux de ses collègues, de l’arbitrage… Il a toujours assumé la responsabilité des défaites. Il a redonné à l’OM le feu sacré par son côté passionnel. Les vrais compétiteurs se reconnaissent en lui », a-t-il ainsi expliqué au quotidien. Il estime néanmoins que sa présence ne plaît pas à certains de ses confrères de Ligue 1 : « On a critiqué Monsieur Ancelotti, et je dis bien « Monsieur » pour marquer mon respect. Pour Monsieur (il insiste) Bielsa, c’est la même chose. Ce sont pourtant des gens qui aident le football ! Bielsa va marquer les joueurs de l’OM comme Ancelotti l’a fait avec ceux du PSG. Ce sont deux entraîneurs qui aiment passionnément leur métier. Ils donnent du bonheur aux gens, aux spectateurs… En France, on passe plus de temps à pointer les défauts, qui ne représentent que 10 % d’une personne, qu’à vanter ses qualités, qui correspondent pourtant à 90 %. Ce n’est pas propre au foot, c’est notre identité de franchouillard. Bielsa, comme Ancelotti, aime ses joueurs. Je ne sais pas si, à l’inverse, ceux-ci les aiment autant. Ceux qui hésitent encore comprendront plus tard qu’ils auraient dû aimer Bielsa tout de suite, comme il le méritait », a-t-il ajouté.
Des propos qui devraient faire chaud au coeur de l’entraîneur marseillais. Entre ses fervents admirateurs et ses farouches détracteurs, Marcelo Bielsa se retrouve au centre de discussions dont il se serait bien passé.