Ancien Parisien et Bordelais, Ali Benarbia s’attendait à ce que le groupe phocéen éprouve des difficultés. Selon lui, ce n’est pas la faute à Marcelo Bielsa mais à ses dirigeants : « C’est avant tout la faute aux dirigeants. Si le groupe a lâché prise, c’est parce qu’il n’a pas été bâti sur des bases solides. Sur qui Marcelo Bielsa s’est appuyé ? Ayew, Gignac, des joueurs qui étaient dans leur dernière année de contrat, ou d’autres, comme Mandanda ou Nkoulou, susceptibles de partir. Ce n’est pas bon du tout. Qu’ils aient lâché est dans la logique footballistique car tu ne demandes pas à des joueurs dont tu vas te séparer d’être les locomotives d’une saison », a-t-il expliqué dans la Marseillaise. Il considère que Vincent Labrune aurait dû les « prolonger » afin qu’ils se sentent « plus concernés par le projet global du club ». Il dédouane enfin l’entraîneur rosarino : « Comme Marcelo Bielsa a amené une nouvelle manière de travailler et qu’elle ne plaît pas aux joueurs car elle est très contraignante, alors, ils finissent par se laisser aller. (…) J’ai remarqué que les footballeurs français ne sont pas habitués aux méthodes venues de l’étranger. Ils aiment bien leur petit confort, s’il faut s’entraîner, cela ne doit pas trop leur prendre de temps, ni d’énergie. Ce qui me surprend, c’est que ces mêmes joueurs français, quand ils vont dans un club étranger, acceptent de travailler dur, contrairement à ce qu’ils font quand ils sont en France. »
Difficile de lui donner tort tant les joueurs ont semblé se relâcher en seconde partie de championnat. Espérons que cet échec conduira les dirigeants olympiens à mener une réflexion sur l’absence de véritables leaders dans l’effectif.