Deneux : « Ce ne sont pas des rapports bidons »

En sanctionnant Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet pour des propos tenus dans les couloirs menant aux vestiaires, la commission de discipline s’est attirée les foudres du PSG et de l’OM. Dans les colonnes de L’Equipe, Sébastien Deneux , président de cette commission, a justifié cette décision.

« Elle a statué et sanctionné au vu de deux rapports d’officiels. C’est d’ailleurs le cas dans la totalité des dossiers. La commission ne se saisit jamais des images directement. Elle ne se dit pas : « Tiens, ce week-end, on a vu un truc sur Canal ou sur beIN et on va décider de poursuivre. » Il y a toujours un rapport d’officiels dans les affaires examinées. Il existe trois modalités de saisine de la commission : l’autosaisine, que l’on ne fait quasiment jamais ; la saisine par le conseil d’administration de la Ligue ; et, dans 98 % des cas, cela se fait à la suite d’un rapport d’officiels. Il ne faut pas penser que l’on a sanctionné Ibrahimovic et Payet pour des raisons médiatiques. Ce ne sont pas des rapports bidons de quelqu’un qui n’a absolument pas assisté à la scène et qui la décrit. Pour Payet, il y a le quatrième arbitre qui tourne la tête quand les propos sont prononcés, mais aussi le délégué devant la porte des arbitres, qui entend très bien ce qui se dit. Même si, de toute façon, c’est anecdotique pour la commission », a-t-il ainsi déclaré.

Il y a quelques jours, Vincent Labrune assurait quant à lui qu’aucun rapport n’avait dans un premier temps transmis par l’arbitre, concernant le milieu de terrain phocéen. Selon lui, c’est à la suite de la diffusion des images sur Canal+ qu’il a été rédigé. Ce feuilleton a permis de mettre en lumière la différence de traitement entre les deux clubs hyper-médiatisés et leurs concurrents. On peut également regretter qu’aucun ancien footballeur ne figure au sein de cette commission. Espérons que tout se tapage permettra de faire bouger les choses et moderniser des instances qui paraissent être complètement dépassées par leur environnement. S’il veut se doter d’un bon championnat, le football français a besoin de se professionnaliser à tous les étages.

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