« Je ressens aussi le sentiment d’injustice, a expliqué le technicien rosarino. Quand on réclame une décision que l’on considère juste et évidente, et que la personne chargée d’administrer la justice estime le contraire. Il y a un sentiment de rébellion entre l’évidence et la décision. C’est un sentiment naturel, comme il est naturel que celui qui doit prendre les décisions peut avoir raison ou se tromper. Ce sont des manières de se conduire légitimes des êtres humains. » Il comprend ainsi que ses joueurs ne parviennent parfois pas à maîtriser leur colère. Pour autant, ce n’est pas sa manière de faire à lui : « Durant la formation d’un professionnel d’un football, ce qu’on lui enseigne est d’assumer les décisions de l’arbitre et de ne pas se rebeller. Ce qui ne veut pas dire que n’importe quel être humain oublie la consigne et se rebelle face à quelque chose qu’il considère comme injuste. » Il estime toutefois ne pas être le mieux placé pour juger de leur comportement, car il est « éloigné » de ce qu’il fait lui. Il considère toutefois que le club est dans son rôle, lorsqu’il défend ses intérêts dans les journaux : « Les dirigeants du club n’ont pas la même obligation. Ils doivent composer avec des réalités qui les poussent à agir d’une manière différente. »
Il pense enfin disposer de la meilleure équipe de Ligue 1 : « Ce que je vais vous dire n’est pas convenable. Si le championnat terminait là, la meilleure équipe du championnat serait l’OM, de mon point de vue. Nous avons les meilleurs joueurs et nous produisons le meilleur football. Cette conviction est personnelle et n’a pas pour objectif de minimiser la valeur des autres équipes, mais plutôt d’exprimer ce que je pense. Mais nous sommes quatrièmes et je dois bien sûr être insatisfait de notre travail. Je ne changerai de place pour aucune autre équipe de la Ligue 1 française. Il y a des équipes qui ont des grands en plus grande quantité que nous, et c’est un très grand avantage, mais je ne changerais aucun des joueurs qui jouent habituellement avec l’OM. » Il espère maintenant pouvoir accrocher la troisième place : « Il faut que je lutte pour que l’équipe soit dans les trois premiers, et je dis cela avec beaucoup de tristesse car je ne peux pas dire qu’il faut que nous luttions pour que l’équipe soit championne. Je crois que les possibilités de lutter pour le titre étaient très accessibles. (…) Je suis obligé, et c’est ma responsabilité, de finir dans les trois premiers. Aucun argument ne pourrait expliquer une place différente. »
Il reste six matchs aux Olympiens pour améliorer leur position au classement.