« C’est en fait très difficile d’avoir un avis sur cette décision parce qu’il n’y a pas vraiment de précédent. On n’a pas d’autres joueurs qui dans un couloir, comme cela, s’étaient énervés et avaient lâché ces mots-là. C’est difficile de savoir s’il fallait mettre deux, trois ou quatre matchs. J’accepte la décision de cette commission », a expliqué le journaliste de RMC. Il craint cependant les conséquences de cette sanction : « Est-ce qu’il va y avoir une jurisprudence « Ibra » ? Parce qu’à partir de là, et ça je trouve que c’est très important, les dirigeants parisiens vont enregistrer cette décision. Ils vont dire : « Ok, Ibrahimovic a insulté un arbitre, il a eu des mots très forts. Mais, maintenant, moi, dirigeant du PSG, je ne laisse plus rien passer. Et, quand je vais lire des présidents qui, par le biais de tweets ou dans des interviews, vont remettre en cause les arbitres et vont les critiquer, je veux des sanctions ! Quand je vais voir un président, comme Jean-Michel Aulas, ne pas serrer la main d’un arbitre, au moment d’une finale de Coupe de la Ligue, ce qui est également un geste fort, je veux des sanctions ! Quand je vais entendre un entraîneur en conférence de presse ou au bord du terrain insulter en permanence le quatrième arbitre, je veux des sanctions ! » Le problème, c’est que l’on a ouvert la boîte de Pandore maintenant. (…) Si ça peut tout purifier, tant mieux, mais j’attends de voir… »
Selon lui, il y a un autre problème : « Est-ce que seuls les matchs ultramédiatisés vont donner lieu à des sanctions ? Cela veut dire que s’il n’y a pas de caméras, on ne sanctionne pas. Est-ce que cela veut dire que sans caméra, on peut insulter, cracher sur un arbitre et que s’il y en a, il va falloir faire attention ? À la place des dirigeants parisiens, maintenant, je contrôle tout, je fais attention à tout. Et limite, je monte même des dossiers ! C’est exactement ce qu’est en train de préparer Vincent Labrune avec d’autres présidents de Ligue 1 à l’encontre de Jean-Michel Aulas. Je me demande jusqu’où tout cela va aller, mais je suis curieux de le voir. » Selon lui, tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne : « Le fait même d’avoir suivi un joueur aussi longtemps dans le couloir, c’est parce que c’est Zlatan Ibrahimovic. » Selon lui, lors des matchs hypermédiatisés, « on est au courant de choses dont on n’est pas au courant lorsqu’il n’y a pas de caméras. » Il considère que la commission a fait un choix étrange en ce qui concerne Dimitri Payet : « Il faut quand même souligner que dans le même temps, on a jugé Dimitri Payet, qui s’est juste énervé dans le couloir. Les arbitres n’étaient pas là, on lui a foutu deux matchs. Une décision complètement hallucinante. Un mec qui s’énerve dans le couloir, c’est deux matchs maintenant. Tout ce qui peut en découler… Je suis très très circonspect et perplexe par rapport à toute cette situation », a-t-il conclu.
