Di Meco : « A l’époque, on les gagnait ces matchs-là »

Au micro de RMC, Éric Di Meco s’est amusé à comparer le Clasico de dimanche à ceux du début des années 1990. Il estime que cela n’a plus rien à voir.

« Les Marseillais diront que c’était mieux avant, parce que à l’époque, on les gagnait ces matchs-là, a rappelé l’ancien défenseur phocéen. Aujourd’hui ça devient plus difficile pour l’Olympique de Marseille. Pour les Parisiens, je pense que c’est mieux aujourd’hui. Maintenant au niveau des mentalités, c’était quand même particulier à l’époque. Les matchs étaient plutôt violents et il y avait une forte identité dans les deux clubs. Paris aussi avait des joueurs qui étaient physiquement capables de répondre : les Ricardo, Antoine Kombouaré, Alain Roche, Jean-Luc Sassus, … C’étaient des garçons qui étaient capables, physiquement, de rivaliser. » Selon lui, les joueurs actuels ne s’identifient pas au club de la même manière : « À l’époque, il y avait des joueurs qui avaient fait toute leur carrière à l’OM ou au PSG. C’était plus facile de s’identifier à son club. Aujourd’hui, ils sont que de passage, généralement, donc, on ne peut pas leur demander de s’identifier comme nous on pouvait le faire. D’autant que, quand ils ont un bon joueur, les clubs ne pensent aussi qu’à les vendre. »

Le consultant de RMC estime également que l’engagement était autrefois trop important : « C’était un autre football. Il y avait un gros engagement à l’époque, qu’on ne pourrait plus avoir aujourd’hui car l’arbitrage est devenu plus sévère. C’était vraiment une période particulière. Quand je revois ces matchs-là, certains me choquent un peu parce que, quand on est dans le feu de l’action, on ne se rend pas compte. Nous, on avait une forte envie de gagner, une forte envie de faire mal aux Parisiens. Les Parisiens aussi. » Il estime cependant que les Olympiens ont davantage « l’esprit club » que leurs adversaires : « Il y a des joueurs qui sont là depuis longtemps, quand même. Dans le football, aujourd’hui, c’est significatif. Mandanda, Ayew, Dédé Gignac, Morel, sont des garçons qui commencent à être là depuis un petit moment. Ce sont des garçons qui ont l’esprit club et qui dimanche soir auront un esprit particulier sur le terrain. (…) Du côté de Paris, il n’y a plus beaucoup de joueurs qui étaient là avant l’arrivée des nouveaux dirigeants, donc ce n’est pas évident d’avoir une identité. J’ai même entendu que certains joueurs du PSG ne connaissaient pas l’histoire du PSG ou même les titres du club… »

S’il ne fait pas de doute que les Olympiens donneront tout sur le terrain pour essayer de l’emporter, le match de dimanche nous permettra de savoir s’ils peuvent prétendre à un titre de champion de France, ou non.

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