« Depuis deux jours, je suis jugé pour des faits que l’on ne peut me reprocher. C’est insupportable. Comment pourrait-on me reprocher des propos déplacés envers les arbitres alors qu’ils étaient encore sur la pelouse au moment où je m’exprime ? Mes paroles ne leur étaient pas destinées. Les caméras ont envahi les coulisses du championnat et nous traquent dans notre intimité. Même si ce n’était pas élégant, il n’y avait rien de plus que de la frustration. Ces images utilisées pour déstabiliser le club et moi arrivent à point nommé pour créer une polémique qui détourne l’attention du vrai problème : on nous a privés d’un but valable. Il peut peser lourd dans le décompte final », a-t-il ainsi déclaré, dénonçant particulièrement le comportement de Canal+ dans cette histoire. La chaîne cryptée a effectivement diffusé le retour du milieu de terrain au vestiaire le lendemain de la rencontre, en dépit de tout bon sens. L’ancien Lillois décrit aux non initiés l’état d’esprit d’un compétiteur : « Il y a aussi une tension nerveuse extrême. Soudain, on extériorise une concentration maximale de 90 minutes. Ça peut être violent. Toute personne qui a joué au football le sait parfaitement », a-t-il expliqué. « J’ai eu besoin de la hurler, à un endroit où aucune caméra n’aurait dû se trouver. On a perdu deux points, j’ai quand même le droit d’exprimer ma déception, non ? » a-t-il ajouté. Il considère être victime d’une seconde iniquité : « C’est une nouvelle injustice après le scénario de dimanche. Beaucoup de gens se permettent de faire du buzz sur les images captées à mon insu, mais comme on doit admettre qu’un arbitre n’est pas infaillible, on peut comprendre qu’un joueur se sente frustré compte tenu des enjeux d’une telle rencontre. (…) Des gens réclament une convocation. Stop ! Ça suffit. Où va-t-on ? Il est hors de question qu’un environnement médiatique essaie de fausser la fin du championnat. L’OM compte sur moi pour les dernières rencontres. Et je compte bien répondre présent. Ces manoeuvres pour nous affaiblir sont encore plus grossières que mes propos. La vraie question est de savoir à qui profite ce lynchage médiatique ? »
Il profite évidemment au club de Jean-Michel Aulas, lequel occupe la première marche du championnat sans pour autant que la presse ne vienne mettre la pression sur ses joueurs…