« Je ne me suis pas totalement résolu à l’idée qu’il parte, mais je l’intègre depuis le début », a déclaré le patron de l’OM. Il s’attend à ce qu’il soit difficile de retenir le technicien : « On ne va pas se raconter d’histoires. La balle est dans son camp. Idéalement, j’ai envie de le garder. Je serai super-content s’il continue avec nous. Il faut voir d’où nous venons. Nous étions sixièmes la saison dernière, à la rue, nous luttons aujourd’hui pour la place de leader, façonnés par la mentalité de Marcelo, porté par son état d’esprit. » Il considère malgré tout avoir réalisé un énorme coup en faisant venir l’ancien entraîneur de l’Athletic Bilbao : « Je me souviens de tous ces textos de présidents de clubs qui me disaient « toi, tu es le plus taré de tous les tarés », et qui, quelques mois plus tard, m’ont félicité pour ce « coup d’enfer ». Parfois je me demande comment c’est possible d’avoir eu un entraîneur du calibre de Bielsa pour cette saison. Comme si on avait recruté Lionel Messi pour douze mois… » Malgré les résultats moins convaincants de ce début d’année, il reste satisfait de son choix : « Je n’ai aucun regret mais il y a eu des problèmes de compréhension, un déficit de langage. On a appris depuis à se parler plus clairement. Pour le reste, il n’y a pas un entraîneur en France à qui un club a donné autant. Il a toutes les clés de l’OM, on aura recruté pour près de 35 millions d’euros sur la saison si l’option d’achat sur Lucas Ocampos est levée en juin. Quand je suis arrivé à la tête du club, j’ai passé deux ans à faire des arbitrages financiers. Depuis l’été 2013, on a remis les choix sportifs au premier plan. » Et d’ajouter : « J’ai envie que Marcelo Bielsa reste, je me suis fait au personnage. Chacun fonctionne dans sa bulle, et c’est très bien comme ça. Je vais le regretter s’il s’en va. »
Vincent Labrune a dévoilé un visage qu’on ne lui connaissait pas. On ne pouvait pas être plus clair et les cartes sont désormais entre les mains de l’entraîneur rosarino.